L'Ukraine dit présenter les fragments d'un nouveau missile russe après la frappe sur Dnipro
Des débris métalliques plus ou moins grands, alignés sur un faux gazon. Les services secrets ukrainiens ont montré à un petit groupe de journalistes, dont l'AFP, les fragments d'un nouveau missile balistique russe, dimanche 24 novembre. Cette présentation était organisée trois jours après que Moscou a revendiqué une frappe à Dnipro, sur l'usine du groupe ukrainien PivdenMach qui produit notamment des composants pour missiles.
Quelques heures après ce tir présenté par le Kremlin comme un "signal" aux Occidentaux et à Kiev, Vladimir Poutine s'était vanté de la réussite de la frappe russe avec ce projectile hypersonique, baptisé "Orechnik". Selon le pensionnaire du Kremlin, l'armée russe avait tiré ce missile expérimental en "réponse" aux récentes attaques ukrainiennes menées contre la Russie avec des missiles américains et britanniques.
Un "missile balistique jamais documenté"
La rencontre avec le SBU s'est déroulée dans un lieu tenu secret pour des raisons de sécurité. Les services secrets ukrainiens n'ont pas souhaité confirmer publiquement qu'il s'agissait de débris d'"Orechnik". Toutefois, "c'est la première fois que des débris d'un tel missile sont retrouvés sur le territoire ukrainien", a précisé un enquêteur prénommé Oleg. "Cet objet n'avait jamais été documenté par les enquêteurs de sécurité auparavant", a-t-il encore affirmé, expliquant qu'il s'agissait "d'un missile balistique", ce qui correspond à "Orechnik". L'enquêteur a assuré que Kiev donnerait "des réponses" ultérieures sur les caractéristiques précises du missile présenté.
Selon Vladimir Poutine, qui a esquissé jeudi soir quelques caractéristiques d'"Orechnik", ce missile hypersonique "à portée intermédiaire" peut aller à la vitesse de Mach 10, "soit 2,5 à 3 kilomètres par seconde". Vendredi, lors d'une réunion télévisée avec des responsables militaires, le maître du Kremlin a assuré que Moscou avait une réserve de ces missiles "prêts à l'emploi". Il a également ordonné sa production en série et son utilisation ultérieure lors d'essais, notamment "en situation de combat", après avoir lancé jeudi que la Russie était "prête" à "tous" les scénarios dans son conflit contre l'Ukraine et l'Occident.
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