"On s'est habitués" : à Kiev, malgré les frappes de drones kamikazes, les Ukrainiens, usés par les attaques, se réfugient peu dans les abris
Alors que les frappes de drones kamikazes russes ont repris sur la capitale ukrainienne, visant autant les infrastructures énergétiques que les quartiers calmes de la ville, les habitants, usés, rechignent désormais à s’abriter.
Kiev, la capitale ukrainienne, subit les assauts répétés des drones kamikazes. Et les habitants, usés, semblent s’y résigner. Une semaine après l'attaque massive sur la capitale, les frappes ont repris, lundi 17 octobre, faisant trois morts. Moscou affirme avoir atteint toutes ces cibles, notamment des installations énergétiques, grâce à l’utilisation de ces drones fournis par l’Iran, qui nie cependant les fournir, et qui s’ajoutent aux tirs de missiles.
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Ces drones, qui ressemblent à des ailes delta, contiennent dans leur nez une charge explosive ainsi que des optiques nécessaires à une attaque de précision. Lundi matin, des policiers tentaient de les abattre avec leur arme de poing. Rapides, difficiles à repérer, ces engins volent à plus 180 km/h et sont de plus en plus utilisés par l’armée russe pour viser les infrastructures et saper le moral des Ukrainiens.
Malgré les alertes, peu d’habitants se réfugient
Lundi matin, malgré les alertes antiaériennes, et malgré cette attaque d’importance, les Ukrainiens ont été très peu nombreux à se réfugier dans les stations de métro, usés de s’abriter. En plein centre-ville, une poignée d’entre eux seulement s’étaient mis à l’abri, lorsque l’alerte anti-aérienne a à nouveau retenti. La plupart continuent à vivre leur vie. "Nous sommes fatigués et puis nous avons pris l’habitude de continuer à vivre : nous n’avons pas le choix", témoignent les Ukrainiens que franceinfo a rencontrés. Les drones frappent aussi les rues calmes.
à Kiev le métro fonctionne toujours, la gare ferroviaire aussi, malgré les frappes, lundi matin, à proximité. Les drones ont frappé des rues plus calmes que d’ordinaire, mais les Ukrainiens, là-bas, vont tout de même travailler.
"Cela ne me stresse même plus"
"On s’est habitués, et de toute façon, on doit s’habituer", soupire un cafetier qui a décidé de maintenir son échoppe ouverte. "J’ai même vu un des drones aujourd’hui, témoigne Denis, 25 ans, rencontré dans la rue. On a essayé de s’abriter un peu, mais je crois que cela ne me stresse même plus : c’est juste une journée comme les autres pour moi…"
"Si les bombes ne tombent pas à proximité, où plus proche que ce que tu as déjà vécu, alors, tu ne réagis plus", résume-t-il. Les autorités demandent aux habitants de continuer à s’abriter, souvent en vain.
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