Près de Toulouse, l'armée forme des professionnels de santé à la médecine de catastrophe
Trois cents professionnels de santé civils ont participé à une formation à la médecine de guerre. Cette formation, dispensée par l'armée depuis les attentats de 2015, prend une autre dimension avec la situation en Ukraine. #IlsOntLaSolution
Ils sont médecins, infirmiers ou pompiers et ont décidé de se former à la médecine de catastrophe. Sur la base militaire de Cugnaux, en Haute-Garonne, 300 stagiaires participent à des journées de formation proposées par le Service de santé des armées, en partenariat avec les hôpitaux et le Samu 31. Plongés au cœur d’une attaque sur des militaires français au combat, ces soignants civils apprennent à sauver des victimes dans un milieu hostile : stopper une hémorragies, libérer les voies respiratoires, trier les bléssés... Les participants apprennent ici les techniques de l’armée pour appliquer dans une situation de conflit des gestes qu’ils pratiquent au quotidien. « C’est des situations vraiment extrêmes de guerre qu’on ne peut pas retrouver en SAMU tous les jours. Ca nous apprend beaucoup, comme ils sont habitués à se débrouiller avec peu de moyens » explique Mathieu Favier, médecin urgentiste.
Un module unique en France
Une médecine de guerre à laquelle ces personnels de santé ont souhaité cette année plus que jamais se former. « Avec la guerre en Ukraine, on se dit qu’on peut vivre ça demain. C’est un échange de connaissances et c’est très intéressant, c’est une plus-value énorme » confie Clarisse Soilliez, infirmière aux urgences du CHU de Rangueil. La proximité de la guerre en Ukraine donne encore plus de poids à ces deux jours passés avec des experts militaires. « L’actualité nous démontre malheureusement que les scènes de guerre se rapprochent sur le plan géopolitique» souligne Jean-Philippe Durrieu Du Faza, médecin en chef au 11e CMA.« Ces professionnels de santé peuvent aussi être exposés à des attentats.»
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