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Référendums d'annexion : la Russie "cherche à instrumentaliser" cet outil "pour légitimer" ses actions en Russie, estime Jordan Bardella

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Article rédigé par franceinfo
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L'eurodéputé du Rassemblement national rappelle aussi que son parti a toujours été opposé aux sanctions énergétiques sur la Russie. 

"Je pense que la Russie cherche à instrumentaliser l'outil d'expression populaire par excellence qu'est le référendum dans des territoires où elle a commis des attaques absolument inacceptables pour légitimer la violation de la souveraineté territoriale de l'Ukraine", déclare mercredi 21 septembre sur franceinfo Jordan Bardella. Le président par intérim du RN réagissait après les annonces faites mercredi par la Russie d'annexer les territoires qu'elle contrôle en Ukraine et d'organiser des référendums dans les jours qui viennent.

Questionné sur le cas de la Crimée - annexée en 2014 par la Russie qui avait ensuite également organisé un référendum - Jordan Bardella estime que "ça n'a rien à voir." "Le référendum en Crimée n'a pas eu lieu pendant une période de guerre et de crimes de guerre. Je veux bien qu'on refasse l'histoire mais la Crimée a été cédée à l'Ukraine pendant environ un demi-siècle. La Crimée est historiquement russe. On n'est pas dans le même contexte", assure-t-il en citant des exemples. "Il n'y a pas eu de maternités qui ont été bombardées, il n'y a pas eu de civils tués dans les conditions dans lesquelles c'est en train de se dérouler aujourd'hui. Donc je pense que ces référendums seraient parfaitement illégitimes", poursuit le député européen et président par interim du RN.

Le RN toujours opposé aux sanctions énergétiques 

Le candidat à la présidence du RN et président par interim explique par ailleurs que le RN a "toujours été opposé aux sanctions énergétiques" et que "le temps est en train de nous donner raison puisque les sanctions énergétiques qui ont été décidées par l'UE contre la Russie renforcent la Russie." Pour Jordan Bardella, le fait que la Russie ferme d'elle-même les robinets du gaz et qu'il y ait un embargo prévu sur le pétrole pour début décembre "a un effet d'anticipation".

Il dénonce ensuite "l’hypocrisie de l'UE" qui consiste à dire selon lui : "Nous allons sanctionner le régime de Poutine en arrêtant de lui acheter du pétrole mais en lui achetant finalement ce pétrole via l'Inde ou l'Arabie saoudite." Pour étayer son propos, il ajoute : "la Russie - par rapport à 2021 - a fait progresser ses hydrocarbures - en terme de revenus qu'elle en tire - de 41%. Ses excédents commerciaux ont été multipliés par deux donc l'inflation augmente en France et dans les pays de l'UE pendant que 'la Russie est noyée sous le cash', cette expression n'est pas de moi mais de François Lenglet, un économiste reconnu."

"En revanche, il y a des sanctions qui fonctionnent, comme celles sur les semi-conducteurs, les sanctions bancaires ou sur les oligarques russes que nous ne contestons pas", reconnaît-il.

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