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Reportage Guerre en Ukraine : les recherches se poursuivent dans les décombres de l'immeuble de Dnipro même s'il "n'y a aucune chance" de trouver des survivants

En Ukraine, le bilan de la frappe russe sur un immeuble résidentiel de Dnipro ne cesse de s'alourdir. Il y a au moins une quarantaine de morts, et les sauveteurs continuent de déblayer les décombres plus de 48 heures après le bombardement.
Article rédigé par Omar Ouahmane, Gilles Gallinaro
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
À Dnipro, 48 heures après le bombardement d'un immeuble en plein centre-ville, les sauveteurs déblaient toujours les gravats pour trouver des corps. (GILLES GALLINARO / RADIO FRANCE)

Il s'agit de l'un des bombardements les plus meurtriers contre des civils depuis le début de la guerre en Ukraine. Un immeuble résidentiel de Dnipro, dans l'est du pays, a été touché samedi 14 janvier par une frappe. L'immeuble de neuf étages a été éventré. Plus de 48 heures après la frappe, lundi 16 janvier, les grues sont en action pour amener les sauveteurs dans les appartements ravagés et inaccessibles. "On a déjà déblayé 85% des décombres. On va continuer jusqu'à la dernière brique", déclare le porte-parole du service de la protection civile de la région de Dnipro. 

>> Ukraine : derrière l'image d'une survivante de l'immeuble de Dnipro, seule près de sa baignoire, l'espoir de "changer le cours de la guerre"

Quand on lui demande s''il y a des chances de trouver des survivants parmi les décombres. "Malheureusement non, il n'y a aucune chance, répond le porte-parole ukrainien. La frappe a été tellement puissante qu'elle a tout pulvérisé lors de l'impact, y compris les corps."

Depuis samedi, les voisins, les badauds ou les proches se pressent et déposent des gerbes de fleurs devant l'immeuble en ruines, comme Aliona, 26 ans, le fils de son ami a perdu la vie. "Je ressens de la douleur, de l'horreur, de la peur, un sentiment de vide", confie l'Ukrainienne. 

"J'habite à 900 m de là et au moment de la frappe, j'ai sursauté sur mon canapé. C'est la première fois depuis le début de la guerre que j'entends une explosion aussi puissante."

Aliona, 26 ans, habitante de Dnipro

à franceinfo

Selon le maire de la ville de Dnipro, Borys Filatov, les Russes ont en fait raté leur cible, qui était une centrale thermique à moins de trois kilomètres. Comme d'habitude, la Russie nie toute responsabilité en prétendant ne viser que des cibles militaires avec ses missiles. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, va même jusqu'à soupçonner la défense antiaérienne ukrainienne.

Les recherches se poursuivent dans les décombres de l'immeuble de Dnipro - Omar Ouahmane et Gilles Gallinaro

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