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Guerre en Ukraine : comment la Russie a fait main basse sur des centaines d'avions occidentaux

En dépit des sanctions imposées par l'Union européenne, le pays s'est accaparé près de 700 appareils, pour une valeur totale de plusieurs milliards d'euros. 

Article rédigé par franceinfo - Eric Biegala et Denis Kataev
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un Boeing 747-8F américain loué par la compagnie russe AirBridgeCargo sur le tarmac de l'aéroport international de San Bernardino (Etats-Unis), le 2 avril 2022. (GENE BLEVINS / MAXPPP)

C'était l'une des sanctions infligées à la Russie : le pays devait rendre à leur propriétaire ses appareils aéronautiques en cours d'acquisition. Problème : il n'en a rien été. "Il faut bien comprendre que, sur les quelque mille appareils commerciaux en Russie, près de 800 sont des avions étrangers en leasing, principalement des Airbus et des Boeing, explique Anastasia Dagaeva, spécialiste du secteur aéronatique en Russie à la fondation Carnegie. Le gouvernement a décidé de ne pas restituer ces avions."

>> Guerre en Ukraine : face aux sanctions imposées par les Occidentaux, l'économie russe se trouve-t-elle dans une impasse ?


Seuls 76 appareils russes, qui se trouvaient à l'étranger quand les sanctions ont été décidées, ont bien été récupérés par leurs propriétaires légitimes. Mais la Russie a fait main basse sur presque 700 autres avions, pour une valeur totale qui se compte en milliards d'euros. 

Nouvelles immatriculations


Pour tenter de maquiller ce larcin, les autorités russes ont créé de nouvelles immatriculations à tous ces appareils. Peine perdue : cette entourloupe n'a trompé personne.  "Ce registre d'immatriculation n'est pas reconnu en dehors de Russie, assure l'experte. Il ne signifie rien, c'est un faux !"

"Même les Chinois ont averti qu'ils n'autoriseraient pas le survol de leur territoire par ces appareils. Il s'agit d'une violation du droit international."

Anastasia Dagaeva, spécialiste

à franceinfo


S'ils atterrissent à l'étranger, ces avions risquent d'être saisis. Ils ne peuvent donc voler qu'essentiellement dans l'espace aérien russe. Et encore, tout ne leur est pas accessible : 10 des 12 aéroports du district sud, celui des destinations estivales, sont actuellement fermés, pour cause de guerre en Ukraine.

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