Russie : un blogueur connu pour avoir défendu l'offensive militaire en Ukraine a été tué dans une explosion à Saint-Pétersbourg
Un célèbre blogueur militaire russe, fervent défenseur de l'offensive en Ukraine, a été tué dimanche 2 avril par "un engin explosif" à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie. "Aujourd'hui, un engin de nature inconnue a explosé dans un café du centre de Saint-Pétersbourg", a annoncé le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations en Russie. "Une personne est morte et 25 ont été blessées, dont 19 sont hospitalisées", a précisé sur Telegram le gouverneur de Saint-Pétersbourg, Alexandre Beglov.
Selon les enquêteurs, qui ont ouvert "une enquête pénale" pour "meurtre à l'aide d'un moyen dangereux", la victime est "le blogueur militaire connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï".
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Une jeune femme arrêtée lundi, Daria Trepova, a reconnu avoir "apporté une statuette qui a explosé" dans ce café, dans une vidéo publiée après son interpellation par le ministère russe de l'Intérieur. A la question d'un policier lui demandant qui lui avait transmis cette bombe, elle a répondu qu'elle expliquerait cela "plus tard". Cette ressortissante russe est présentée comme une militante du Fonds de lutte contre la corruption de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, interdit en Russie depuis 2021.
Suivi par plus d'un demi-million d'abonnés sur Telegram
Agé de 40 ans et né dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, Vladlen Tatarskiï, de son vrai nom Maxime Fomine, était suivi par plus d'un demi-million d'abonnés sur sa chaîne Telegram. Il y avait développé sa communauté notamment en publiant, depuis le début de l'offensive militaire russe en Ukraine en février 2022, des vidéos d'analyse sur la situation sur le terrain et de conseils pour les mobilisés, selon l'agence de presse russe Tass. Il avait déclaré soutenir l'intervention de la Russie chez son voisin ukrainien.
Moscou a accusé lundi l'Ukraine, avec la complicité de partisans d'Alexeï Navalny, d'avoir orchestré l'attentat. La veille, un responsable de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, avait démenti sur Twitter toute implication, estimant qu'il s'agissait de "terrorisme intérieur" dû à des rivalités au sein du régime russe.
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