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Sommet de Versailles : "Il faut que l'on réduise toutes nos dépendances", notamment au gaz russe, insiste Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes

Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes, invite jeudi sur France Inter à suivre le plan de réduction de consommation du gaz russe de deux tiers d'ici la fin de l'année 2022, proposé par la Commission européenne.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, était l'invité de France Inter mercredi 29 juillet 2020. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Il faut que l'on réduise toutes nos dépendances le plus vite possible", a déclaré jeudi 10 mars sur France Inter Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes. Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se réunissent en sommet à Versailles [jeudi et vendredi] pour de premiers échanges sur la possibilité d'un plan européen de résilience et d'investissements pour tirer les conséquences de l'offensive de la Russie en Ukraine.

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"Il faut être innovant comme on l'a fait pour le Covid. Il faut qu'en quelques semaines on soit capable d'aller beaucoup plus loin", a-t-il ajouté.

"La Russie compte sur le fait que nous sommes dépendants, que nous avons besoin de son énergie, de son gaz et c'est le cas aujourd'hui. 40% du gaz que l'on importe en Europe vient de Russie. Il faut que l'on réduise cela le plus vite possible."

Clément Beaune

à France Inter

La Commission européenne a proposé un plan de réduction de consommation du gaz russe de deux tiers d'ici la fin de l'année 2022 "et qui permettrait de ne plus en consommer du tout au maximum d'ici 2030. Je pense qu'il faut suivre ce plan", a soutenu Clément Beaune.

"On va en discuter avec les Allemands, les Italiens. En France, nous avons fait des choix énergétiques qui ont assuré une souveraineté. Elle n'est pas totale puisque c'est moins de 20% de gaz qui vient de Russie. Pour l'Allemagne et l'Italie c'est beaucoup plus compliqué. Pour la Roumanie et l'Autriche, 100% du gaz vient de Russie", a-t-il détaillé. "Donc, il faut prendre ces décisions à 27. C'est sur la table d'avoir une stratégie européenne pour ne plus consommer de gaz russe. Pour le moment ce n'est pas acquis", a reconnu le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.

"Pour tout cela il va falloir de l'argent"

L'Europe veut aussi renforcer sa défense. "Il faudra réinvestir au niveau européen dans la défense, accélérer notre transition énergétique et ne plus avoir recours au gaz russe. Pour tout cela il va falloir de l'argent". C'est "pour cela, qu'il faut envisager toutes les options y compris celle d'un nouveau plan d'investissement européen, celle d'aides communes européennes. On est dans une situation tellement extraordinaire, tellement exceptionnelle et dramatique qu'on ne peut pas se permettre d'être dans la routine européenne un peu classique, parfois bureaucratique."

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