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Ukraine : les sanctions contre la Russie ne sont "pas une mort subite" mais "un étranglement", selon le FMI

Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste du Fonds monétaire international, affirme sur franceinfo que la Russie "a arrêté de converger vers le reste des pays européens en termes de niveau de vie".
Article rédigé par franceinfo
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Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste du Fonds monétaire international, invité du 8h30 franceinfo mercredi 10 mai 2023. (franceinfo)

Les sanctions contre la Russie liées à la guerre en Ukraine, ne sont "pas une mort subite" pour Moscou mais "un étranglement", déclare Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), mercredi 10 mai. La Commission européenne a soumis vendredi aux États membres de l'Union un onzième paquet de mesures restrictives contre le pays.

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Selon lui, "en Russie, le choc est cumulatif". Concrètement, le pays "a arrêté de converger vers le reste des pays européens en termes de niveau de vie". "Le choc va être permanent", prédit-il. Selon les prévisions du FMI, "à l'horizon 2027, la Russie aura perdu 7 % de son revenu par rapport à ce qu'on aurait prévu avant la guerre, si les sanctions se poursuivent".

"Il y a une énorme relance budgétaire en Russie"

Malgré ces sanctions, "il va y avoir un petit peu de croissance en 2023" en Russie "et encore un petit peu de croissance, peut-être, en 2024", précise Pierre-Olivier Gourinchas. "Pourquoi l'économie russe s'en sort plutôt pas trop mal ? Il ne faut pas oublier le prix de l'énergie : la Russie exporte", explique-t-il, "moins, mais beaucoup plus cher". De ce fait, "les recettes sont quand même restées assez élevées en 2022" mais, prédit le chef économiste du FMI, "ça va baisser dans les années qui viennent, parce qu'il y a une réorientation des flux énergétiques".

D'autre part, "il y a une énorme relance budgétaire en Russie actuellement, qui sert à financer les dépenses militaires". Les Russes "ne vont pas pouvoir la maintenir nécessairement, indéfiniment". "Cette espèce de soutien à l'activité qui intervient par les dépenses budgétaires a aussi une limite dans le temps", pointe-t-il.

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