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Mort d'un journaliste français en Ukraine : Il faudra "établir les circonstances et les responsabilités" de sa mort, réagit le secrétaire général de Reporters Sans Frontières

Reporters Sans Frontière veut connaître les circonstances de la mort d'Arman Soldin, un jeune journaliste qui couvrait la bataille de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine avant d'être tué par un tir de roquette mardi 9 mai.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Selfie d'Arman Soldin en mission pour couvrir le conflit Ukrainien pour l'AFP avant de trouver la mort à Chasiv Yar le 9 mai 2023 (ARMAN SOLDIN / AFP)

Il faudra "établir les circonstances et les responsabilités" de la mort du journaliste français Arman Soldin en Ukraine, réagit mardi 9 mai sur franceinfo Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF). Coordinateur vidéo de l'AFP en Ukraine, l'homme de 32 ans a été tué par un tir de roquette russe à Chassiv Yar, ville de l'oblast de Donetsk, dans l'est du pays.

>>> Guerre en Ukraine : le journaliste français Arman Soldin tué dans une frappe de roquettes près de Bakhmout

"C'était un très jeune journaliste", déplore Christophe Deloire, "comme l'était Frédéric Leclerc-Imhoff, tué le 30 mai dernier, qui avait 32 ans lui aussi". Frédéric Leclerc-Imhoff, qui travaillait pour BFMTV, a été touché par un éclat d’obus lors d’un bombardement. "Trois journalistes français ont déjà été tués depuis le début de l'agression russe", précise le secrétaire général de RSF, "sur 10 journalistes au total qui ont été tués dans l'exercice de leur fonctions en Ukraine".

Ces trois Français étaient tous "des journalistes reporters d'images, des JRI, qui ont pour fonction de tourner des images et qui ont pour ça sont obligés d'aller près du front, d'affronter une forme de danger qui parfois inflige la mort", explique Christophe Deloire. "Heureusement que des journalistes ont le courage d'affronter ces dangers, mais ça ne justifie pas les tirs délibérés dont ils font trop souvent l'objet, ni les tirs de roquette ou d'autres armements contre des civils parmis lesquels se trouvent les journalistes."

Le secrétaire général de RSF souligne que l'AFP, "l'une des plus grandes agences de presse mondiales" a vu depuis les années 1960 "plus de 20 de ses collaborateurs tués dans l'exercice de leurs fonctions" : "Cela illustre ce que peut être l'insécurité des journalistes sur des terrains de guerre et d'autres qui ne sont pas supposés l'être."

Mener une enquête sur le mort du journaliste sera difficile tant "les services d'enquête ukrainiens sont absoluments débordés", reconnaît Christophe Deloire. Mais RSF "essaye d'apporter sa pierre à l'édifice" dans ces circonstances similaires, "et il y a les enquêtes qui peuvent être faites grâce à l'aide internationale", souligne-t-il : "Il y a besoin d'une forme de solidarité vis-à-vis de l'Ukraine sur cette question-là".

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