: Vidéo Guerre en Ukraine : "J'ai vu Kiev morte", témoigne le président du Comité international de la Croix-Rouge
Peter Maurer, qui s'est rendu dans la capitale ukrainienne mercredi, raconte, sur franceinfo, l'atmosphère terrible de la guerre mais aussi la volonté de résistance des Ukrainiens face à l'invasion russe.
"Ce qui m'a frappé, c'est l'atmosphère de siège dans les immeubles officiels. Il n'y a pas de lumière, il y a des sacs qui protègent les entrées." Alors que la guerre en Ukraine en est à son 22e jour de guerre, jeudi 17 mars, le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, s'est rendu à Kiev mercredi. Plusieurs frappes russes ont touché des civils ce jour-là : à Marioupol, un théâtre accueillant des déplacés a été touché par une frappe, à Tchernihiv, au nord de Kiev, un quartier résidentiel a été touché à un moment où de nombreux habitants faisaient la queue pour acheter du pain.
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Peter Maurer, venu apporter son soutien à ses équipes et discuter avec les autorités ukrainiennes des modalités de mise en place de couloirs humanitaires, a découvert une ville-fantôme, sous couvre-feu intégral, avec des rues désertes. Le président du CICR y a été accueilli par le maire et des membres du gouvernement. dans des bâtiments officiels. "J'étais venu dans cette ville à de multiples occasions auparavant. J'ai vu ce qu'elle était en vie et j'ai vu Kiev morte.", confie-t-il.
Des départs "au risque" d'être en insécurité
Kiev tente de résister à l'invasion russe, comme a pu le constater Peter Maurer. "J'ai, par exemple, visité un hôpital dans lequel quelques médecins et infirmières vivent parce que leurs immeubles dans les quartiers nord ont été bombardés. Ils vivent ici, avec leurs familles, et ils opèrent à côté en même temps."
"J'ai vu cela, la volonté de résister."
Peter Maurer, président du Comité international de la Croix-Rougeà franceinfo
À Marioupol, un convoi de civils quittant la ville portuaire a été touché par une frappe russe. Le bilan est encore incertain. Parfois, les termes des couloirs humanitaires ne sont pas assez clairs, regrette Peter Maurer. "Comment juger que vous prenez un risque en partant, si, à l'intérieur, vous n'avez plus à manger et vous êtes désespéré ?", interroge-t-il. "Vous partez, au risque même d'une insécurité." Dans ce contexte, le président du CICR compte se rendre la semaine prochaine à Moscou, pour défendre la protection du droit humanitaire et s’assurer que la Croix-Rouge puisse travailler librement.
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