: Vidéo Un Français forme des soldats russes au maniement de drones kamikazes
Rendez-vous est donné dans un champ dans le Donbass, quelque part dans la région de Donetsk, en secteur contrôlé par les forces russes. Vêtu d'un treillis militaire, Serguei Munier expose des drones d'une portée de plusieurs kilomètres, pouvant filer à 70 km/h et embarquer des roquettes "qui explosent à l'impact". Il est à la tête d'une équipe de dronistes, qu'il forme à utiliser des drones kamikazes "en masse" avant chaque assaut, pour "neutraliser des cibles rapidement". Né dans le Donbass, ce Français, qui a grandi dans l'Hexagone, a choisi de s'engager dans l'armée russe et s'estime "du côté de la résistance" dans le conflit contre l'Ukraine.
Casquette et lunettes de soleil calées sur le front, ce trentenaire à la fine barbe appartient depuis moins d'un an, aux côtés d'une poignée d'autres Français, à une unité spécialisée dans les drones. Elle est surnommée Normandie-Niémen, en référence à un groupe d'aviateurs français ayant combattu aux côtés des Soviétiques lors de la Seconde Guerre mondiale. "Aujourd'hui, au niveau des drones kamikazes, on arrive à avoir à peu près la même maîtrise du ciel que les Ukrainiens", vante-t-il.
Serguei Munier assure n'avoir aucun mal à s'équiper, malgré les sanctions occidentales contre la Russie : "Il s'agit d'un matériel chinois achetable sur internet, qu'on livre ici et qu'on monte pièce par pièce. On est dans les 40-45 euros." La Russie affirme également produire des drones à grande échelle à partir de composants russes.
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