VRAI OU FAKE : en Russie, Tiktok fait-il passer ses intérêts commerciaux avant les intérêts politiques ?
Comment le réseau social Tiktok a-t-il réagi suite à l'annonce de la loi "Anti fake news" en Russie ? Décryptage.
À l'annonce de la loi "Anti fake news" en Russie, l'application TikTok a indiqué ne pas avoir "d'autre choix que de suspendre la diffusion de vidéos en direct ainsi que la publication de nouveaux contenus en Russie", le temps d'examiner les implications de la loi. Le réseau social n'autorise plus les Russes à publier leurs vidéos. 55 millions d'utilisateurs sont touchés. Parmi eux, l'influenceur Niki Prochain. "Le principal problème, ce n'est pas que nous ne pouvons plus poster de vidéos, c'est surtout que nous n'avons plus accès aux informations qui viennent des créateurs de l'étranger", explique ce dernier.
Les utilisateurs russes auraient perdu 95% du contenu de Tiktok
TikTok a en effet bloqué les contenus venant de l'étranger, sans en informer sa communauté. Selon Tracking Exposed, une association d'analyse des systèmes de recommandation des réseaux sociaux, les utilisateurs auraient perdu 95% du contenu de leur réseau social. "TikTok suit principalement ses intérêts commerciaux, avant les intérêts politiques", estime Marc Faddoul, cofondateur de Tracking Exposed. TikTok, propriété d'une société chinoise, a donc préférer censurer presque intégralement ses contenus, plutôt que de déplaire aux autorités russes.
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