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Fusillade à Liège : l'assaillant "a crié Allah akbar et a parlé de la Syrie", selon une femme témoin de l'attaque

L'assaillant qui a tué deux policiers et un civil ce mardi matin à Liège, en Belgique, avant d'être abattu, "a crié Allah akbar et a parlé de la Syrie" a indiqué à franceinfo Isabelle Frère, une femme de ménage qui a assisté à l'attaque.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Le boulevard d'Avroy, à Liège (Belgique), le 29 mai 2018. (VICTOR JAY / TWITTER / AFP)

Un homme a tué trois personnes mardi 29 mai à Liège, dans l'est de la Belgique, avant d'être abattu. Isabelle Frère, une femme de ménage, travaillait au 5e étage d'un immeuble donnant sur le boulevard d'Avroy, lorsque les coups de feu ont retenti.

"On a entendu des pétards, une fois, puis deux fois, puis trois fois, a-t-elle raconté sur franceinfo. On est sorti et là, on a aperçu un homme tout vêtu de noir, une casquette et deux revolvers à la main. Il a tiré dans une voiture qui était à l'arrêt au feu rouge. Il a tiré une fois à bout portant. Et puis il a tiré dans un café qui était juste derrière lui. Ensuite, il s'est éloigné, il a crié Allah akbar et il a parlé de la Syrie. J'ai parfaitement compris Allah akbar et le mot Syrie."

"J'ai pensé qu'elle avait une bonne étoile"

Le jeune homme "était vêtu comme un commando, vêtu tout de noir", a décrit la femme de ménage. Elle explique que l'assaillant est ensuite revenu sur ses pas, et a "encore tiré dans la voiture". "J'ai vu la dame de la voiture s'enfuir indemne, a-t-elle poursuivi. J'ai pensé qu'elle avait une bonne étoile, parce qu'elle n'avait rien du tout. Il a tiré sur son mari ou sur son fils, je ne sais pas. Lui, il est mort, malheureusement."

C'était vraiment ne laisser aucune chance au monsieur qui était dans la voiture et qui mort. Il est revenu sur ses pas pour lui retirer une balle à bout portant, pour le tuer.

Isabelle Frère, témoin de l'attaque

à franceinfo

Puis l'homme "s'est dirigé vers l'école qui est à 15 mètres plus loin, sur le même trottoir, pour se réfugier là-bas, prendre des otages", a expliqué Isabelle Frère. "Je l'ai vu se faire abattre peu de temps après" par les policiers. La police était là "en moins d'une minute". L'assaillant "est sorti en courant et ils ont tiré dessus, parce qu'il a fait feu sur les policiers en sortant", précise-t-elle.

La femme de ménage salue "le travail des policiers. Ce sont des courageux pour faire face à des gens qui s'en foutent de se faire tuer". Isabelle Frère décrit l'atmosphère très lourde qui a suivi la tuerie : "Il y a beaucoup de gens sur les trottoirs. Il y a toujours les victimes qui sont à terre, il y a toujours le terroriste qui est à terre. S'ils ne lui ont pas tiré dix balles dans le corps, à ce terroriste-là ! Ils ne lui en ont pas tiré une seule. Il n'aurait pas pu se relever de ça, c'est sûr."

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