Afghanistan : "La migration est devenue un vrai business humain", dénonce une association d'aide aux exilés
"On peut projeter une vision différente de l'accueil de ces populations, en faire une richesse plutôt que des boucs émissaires", plaide Yann Manzi, cofondateur d'Utopia 56.
"À force de ne pas avoir de couloir humanitaire, ces populations qui s'exilent sont obligées de passer par des réseaux de passeurs. La migration est devenue un vrai business humain", déplore mardi 17 août sur franceinfo, Yann Manzi, cofondateur d'Utopia 56, une association qui aide les personnes exilées en France.
Au regard de la situation en Afghanistan, "il est évident qu'il y a une partie de la population qui va s'exiler. C'est là que nous devons être exemplaires sur les valeurs, sur ce droit qui existe pour les personnes exilées qui fuient la guerre et les gouvernements qui vont les terroriser", alerte-t-il.
Offrir un accueil digne
"Il faut que la France et l'Europe s'accordent sur un accueil digne", affirme Yann Manzi qui demande à faire appliquer les droits de ces populations : droit maritime, droit à l'asile.
"Une personne sur deux exilée en France aujourd'hui vit sur les trottoirs de nos villes, c'est tout simplement indécent et insupportable."
Yann Manzi, cofondateur d'Utopia 56à franceinfo
Interrogé sur ce qu'il avait pensé de la déclaration d'Emmanuel Macron lundi soir où le président défendait la nécessité de lutter contre les "flux migratoire irréguliers" pour protéger l'Europe, il répond : "Bien sûr qu'il faut lutter contre les réseaux clandestins et l'organisation de tout ça, mais il ne faut pas mêler terrorisme et immigration, ce qui crée une peur dans l'opinion publique". Le cofondateur de l'association poursuit : "On peut projeter une vision différente de l'accueil de ces populations, en faire une richesse plutôt que des boucs émissaires".
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