Calais : Abdul Saboor photographie inlassablement le quotidien des migrants
Il est une sorte de grand témoin du quotidien des migrants. Grâce à ses photos, Abdul Saboor documente la vie des exilés, les camps, leurs tentatives pour passer en Angleterre. Réfugié afghan, il a lui-même connu cette dure réalité avant d’obtenir le droit d’asile en France.
Au petit matin, sur la plage de Wimereux, dans le Pas-de-Calais, c’est une scène devenue presque ordinaire. 25 migrants embarquent sur un zodiac, en espérant rejoindre les côtes britanniques. Ils déploient leurs dernières forces pour se hisser sur leur embarcation de fortune. Parmi les passagers, une petite fille terrorisée par la traversée, éreintée par des semaines d’errance. Tout près du bateau, les pieds dans l’eau, un jeune photographe capture ce départ vers l’inconnu.
Une bénévole lui offre un appareil photo
Son nom : Abdul Saboor. Sa mission : raconter cette tragédie humaine qui se joue chaque matin à nos frontières. "C’est trop dangereux, vous avez vu, il y avait même un enfant. Elle avait tellement peur", dit-il. S’il a choisi ce combat, c’est qu’il est lui-même un exilé. En Afghanistan il travaillait pour l’OTAN, avant de décider de fuir, ciblé par les Talibans. Un jour en Serbie, une bénévole lui offre un appareil photo, et fait naître sa vocation. Le photographe expose actuellement ses tirages à l’atelier des Artistes en Exil, à Paris.
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