Crise des migrants : un nouveau défi pour la Grèce
Le renvoi des migrants vers la Turquie depuis la Grèce a commencé ce dimanche 16 mars. Mais politiquement et logistiquement, l'accord turco-européen est très difficile à mettre en oeuvre.
La Grèce aura du mal à respecter les engagements concernant les flux de migrants, pris par l'UE et la Turquie. La Grèce n'a pas le personnel compétent ni les infrastructures adaptées pour le rapatriement des migrants. L'Union européenne a promis d'envoyer 4 000 personnes (traducteurs, douaniers, juristes), Athènes attend leur arrivée avec impatience. Mais le pays doit se mobiliser pour savoir où les répartir et comment les coordonner. Le 4 avril, tout doit être opérationnel, mais cette date est une version optimiste.
Deux zones d'ombre
C'est un soulagement pour la Grèce de ne plus gérer l'afflux de migrants. Mais il y a deux zones d'ombre. D'abord, que va-t-il se passer avec les quelque 48 000 réfugiés actuellement bloqués en Grèce parce que les frontières sont fermées ? Ensuite, les interrogations sur la collaboration turque. Les autorités vont-elles pouvoir tenir dans ce bras de fer avec les passeurs, qui ont bien plus à gagner à laisser périr des milliers de réfugiés plutôt que de s'accorder avec la Commission européenne ?
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