L'agence Frontex accusée de tolérer des maltraitances sur des migrants
Plusieurs médias européens accusent des gardes-frontières bulgares, hongrois et grecs d'avoir traqué des demandeurs d'asile avec des chiens et de les avoir refoulés sans ménagement, le tout sous l'œil passif des agents de Frontex.
Elle n'a pas droit de regard sur les policiers locaux. Frontex, l'agence chargée de la surveillance des frontières extérieures européennes, s'est défendue, lundi 5 août, de tolérer des maltraitances sur les migrants.
Plusieurs médias européens, dont le quotidien britannique The Guardian, la chaîne allemande ARD et le site d'investigation allemand Correctiv, reprochent à l'agence de cautionner des actes commis par des gardes-frontières bulgares, hongrois et grecs. Ces derniers auraient, par exemple, traqué des demandeurs d'asile avec des chiens ou les auraient refoulés sans ménagement. Le tout, sous l'œil passif des agents de Frontex.
#Frontex categorically denies any involvement of its officers in violations of fundamental rights. We condemn any form of inhumane treatment, unprocessed returns and any other form of violence which are illegal under the European Charter for Fundamental Rights.
— Frontex (@Frontex) August 5, 2019
L'agence européenne basée à Varsovie, qui rejette catégoriquement "toute implication" de ses agents dans une "violation des droits fondamentaux", souligne auprès de l'AFP qu'elle effectue "une mission de soutien auprès des agents des pays concernés" et qu'elle n'a "pas de droit de regard ou d'enquête" sur les agissements des autorités locales. A ce jour, aucune plainte n'a jamais été déposée contre un de ses membres, affirme-t-elle.
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