: Vidéo De la Côte d'Ivoire aux rivages européens, le périple de migrants retracé par des images satellite
Pour beaucoup de migrants subsahariens, le voyage commence en Côte d'Ivoire. Les passeurs, nommés coxeurs, postent une annonce sur Internet : la traversée jusqu'en Tunisie coûte environ 900 euros. Le trajet se fait en bus jusqu'au Mali, puis via un convoi de pick-up. Le voyage dure des mois, parfois des années. Après 1 900 kilomètres de désert, la frontière avec l'Algérie apparaît. Les convois passent par des routes non cartographiées pour ne pas se faire repérer. Vient ensuite la traversée du désert à pied. Les migrants dorment dans des logements en ruine. Ceux qui ont été repérés par la police algérienne sont refoulés dans un camp au Niger, qui accueille plus de 2 000 personnes.
Une traversée périlleuse
Arriver en Tunisie est une première victoire. Beaucoup s'installent à Sfax et travaillent pour payer la traversée vers l'Italie, soit 440 euros. Mais des tensions ont éclaté entre subsahariens et Tunisiens, jusqu'au président lui-même. Les migrants, repoussés vers le désert, sont laissés sans eau et sans nourriture, dénoncent des ONG. Les migrants à Sfax embarqueront sur un bateau doublé de métal rouillé. Des comptes dédiés les informent sur la météo. Il y aurait eu 80 000 tentatives de traversées, et plus de 1 000 disparitions. Ceux qui atteignent Lampedusa peuvent porter un bracelet, signe de leur prise en charge par des associations. Après 5 pays traversés et des mois voire des années de voyage, ils ont atteint leur objectif : l'Europe.
Parmi nos sources
-Pour les données de la migration entre pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord, et sur les flux migratoires en Méditerranée, voir le portail de l'Organisation Internationale Pour les Migrations
-Les images satellitaires de la frontière Malo-Algérienne entre 1'27 et 1'43 viennent de de Google Earth, du Centre National d'Etudes Spatial, d'Airbus et de Maxar.
-Les animations satellitaires de la frontière Malo-Algérienne viennent de Google Earth et de Maxar
-Les animations satellitaires de la chaîne de montagnes au sud-est de l'Algérie viennent de Google Earth, du CNES et de Maxar
-Les images satellitaires du camp d'Assamaka entre 2'36 à 2'46 viennent de Google Earth et de Maxar
-Libération (article prenium) du 1er août 2023 pour le parcours et l'histoire des populations empruntant ce couloir de migration
-AfricaNews (disponible sur Youtube) du 4 avril 2023 sur la situation humanitaire dans le camp de réfugiés d'Assamaka, au Niger
Liste non exhaustive
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