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Immigration : Gérald Darmanin veut "lutter contre l'attractivité sociale" de l'archipel de Mayotte

Le ministre de l'Intérieur a réaffirmé sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française sur l'archipel. Pour qu'un nouveau-né bénéficie du droit du sol, il souhaite qu'au moins un de ses parents ait résidé régulièrement à Mayotte depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le 30 juillet 2022 à Lyon. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Gérald Darmanin poursuit son offensive sur l'immigration. Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, en visite à Mayotte, a appelé dimanche 21 août, à Dzaoudzi, à "lutter contre l'attractivité sociale et administrative" de l'archipel pour y freiner l'immigration clandestine en provenance des Comores voisines.

Il s'agit du deuxième déplacement ultramarin du ministre depuis qu'il a récupéré cet été le portefeuille des Outre-mer, après une visite à La Réunion début juillet. Dans le 101e département français, le ministre s'est fait présenter les nouveaux moyens aériens et maritimes de lutte contre l'immigration clandestine.

Durcissement de l'octroi de la nationalité

"La hausse continue des moyens techniques et humains ne suffira pas, a-t-il déclaré à la presse. Il faut lutter contre l'attractivité sociale et administrative du territoire." Pour y parvenir, Gérald Darmanin a réaffirmé sa volonté de durcir l'attribution de la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte. Pour qu'un nouveau-né bénéficie du droit du sol, il souhaite qu'au moins un de ses parents ait résidé régulièrement sur l'archipel depuis au moins un an, contre trois mois actuellement.

Dans un post Facebook publié lundi, le ministre a poursuivi en ce sens, évoquant son souhait de "lutter contre les reconnaissances frauduleuses de paternité, en centralisant l'établissement des actes de reconnaissance de paternité et de maternité dans la seule commune de Mamoudzou (capitale à l'est de Mayotte)"

En juillet 2018, l'Assemblée nationale avait voté l'adaptation du droit du sol à Mayotte, pour faire face à la très forte immigration clandestine en provenance des Comores, au terme d'un vif débat y compris au sein de la majorité. L'article introduit au Sénat exigeait pour les enfants nés à Mayotte que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

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