Italie : les migrants désormais accueillis au compte-gouttes et à contrecœur
L'Italie a vu arriver des dizaines de milliers de migrants. Le ministre de l'Intérieur nationaliste Matteo Salvini a fait passer le nombre de réfugiés de 57 000 à 9 500. Illustration des conséquences de cette politique en Lombardie.
En dix ans, Breno (Lombardie) et sa vallée ont accueilli 2 500 migrants. Un exemple d'intégration reproduit dans toute l'Italie. Mais le nouveau gouvernement a dit stop. Après trois ans à Breno, cinq migrants s'apprêtent à quitter le village. Pour un Guinéen, c'est l'amertume. Tout au long de leur parcours, ils ont été nourris, logés et formés avec trois heures de cours d'italien par jour. Mais faute de financements, la classe va bientôt fermer.
Trois ans d'intégration pour rien
Cette politique d'exclusion, tous les Italiens n'y adhèrent pas. Une entreprise qui fabrique des objets de luxe en béton, Creacementi, a pu embaucher trois migrants. Cet accueil des migrants ne fait pas l'unanimité. La Lombardie est le berceau du parti anti-migrants de la Ligue. Aux dernières élections, Matteo Salvini a récolté plus de 40% des suffrages avec le slogan "Priorité aux Italiens". Désormais, le gouvernement italien donnera priorité aux grands centres de rétention. Les cinq migrants vivent leurs dernières semaines à Breno avant de repartir vers l'inconnu.
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