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Paris : après l'évacuation du campement sauvage de la porte de la Chapelle, les migrants reviennent

Après l'évacuation vendredi de 2 800 personnes du camp de fortune de la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris, 250 personnes y sont déjà revenues. 

Article rédigé par Benjamin Illy, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Sur le boulevard Ney, porte de la Chapelle, les distributions de repas ont repris dès le lendemain de l'évacuation. (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

C'était la 34e évacuation d'un campement sauvage à Paris en moins de deux ans : vendredi 7 juillet dernier, porte de la Chapelle, au nord de Paris, près de 2 800 personnes ont été mises à l'abri. En trois jours, 250 personnes y sont revenues, selon France Terre d'Asile. Parmi eux, essentiellement des jeunes hommes soudanais et afghans, qui espèrent obtenir une place dans le centre d'accueil officiel pour migrants installé à proximité. L'histoire se répète, inlassablement, et les conditions de vie, pour eux, ne s'améliorent pas.

"Tout est sale ici, je dors sur le sol"

Sur le boulevard Ney, porte de la Chapelle, ce n'est une surprise pour personne : les distributions de repas ont repris dès le lendemain de l'évacuation. "Il y avait des rats qui couraient là.. J'ai honte de la France. Ils ont des maladies, la gale... Ils ne peuvent pas se laver....", déplore Corinne Marie-Bonnafous, vice-présidente de l'association Solidarité et Partage Jouy-le-Moutier, qui apporte nourriture et soutien aux migrants.

Selon France Terre d'Asile, 25 à 30 personnes arrivent chaque jour sur le campement.  (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

"Tout est sale ici, je dors sur le sol, décrit Hayman, 20 ans, soudanais, qui est arrivé sur le camp vendredi, juste après l'évacuation. Je n'ai pas de couvertures ni de vêtement de rechange, rien du tout. J'attends d'être admis dans le centre d'accueil pour avoir des papiers. Je veux rester en France. J'espère que ma nouvelle vie commencera quand j'aurai des papiers."

25 à 30 personnes arrivent chaque jour

Houssein explique qu'il a dormi juste à côté de la route. Il a 25 ans, il est soudanais lui aussi. "Cet endroit est terrible. On pensait que la France était un bon pays pour immigrer, mais c'est une blague : on est traités comme des animaux."

Simon Bichet, de France Terre d'Asile, a, lui, déjà repris ses maraudes : "Nous aimerions que les opérations d'urgence de mises à l'abri s'arrêtent pour, à la place, une gestion sur le long terme." Selon France Terre d'Asile, 25 à 30 personnes arrivent chaque jour sur le campement.

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