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La vie d’Amadora, petite fille tzigane arrivée en France à quatre ans

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Brut : Amadora (bonne verison)
Brut : Amadora (bonne verison) Brut : Amadora (bonne verison)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Amadora est une petite fille tzigane qui a quitté la Roumanie à quelques mois seulement. Aujourd’hui âgée de onze ans, son histoire est racontée par la journaliste Dominique Simonnot dans son livre "Amadora, une enfance tzigane".

 

"Je pense qu'on ne connaît pas beaucoup d'enfants qui ont vécu autant de choses que cette petite Amadora et ses frères et sœurs." Dans son livre Amadora, une enfance tzigane, la journaliste Dominique Simonnot raconte la vie d’Amadora, qu’elle a rencontrée en 2015 lors d’un reportage dans un campement. 

Expulsée de la première maison qu’elle occupe

Fille d’un père tzigane et d'une mère roumaine, Amadora a quitté la Roumanie à quelques mois seulement "parce que là-bas tu ne gagnes pas d'argent, tu ne peux rien faire. Tu ne peux pas vivre." explique la jeune fille. Après un passage par l’Italie, elle arrive en France à l’âge de quatre ans. Elle est expulsée de la première maison qu’elle occupe avec sa famille. "Il fallait qu'on vive dans la camionnette de mon père. Il fallait qu'on prenne notre douche et tout, donc c'était un peu compliqué." se souvient Amadora. Elle vit ensuite dans un campement puis dans des hôtels sociaux. 

Aujourd’hui âgée de onze ans, elle vit dans un appartement grâce à Dominique Simonnot. Lors de son reportage, la journaliste avait remarqué cette petite fille devenue traductrice du campement et ne s’attendait pas à nouer des liens aussi forts : "J’écris souvent sur les expulsions des campements, mais jamais je n'avais été aussi intime, aussi amie, jamais je n'avais connu aussi bien des Tsiganes qui vivaient sur un camp."

"On me disait : 'La gitane tu pues, tu voles'."

À l’école, bien que bonne élève, Amadora subit les préjugés de certains enfants : "On me disait : 'La gitane tu pues, tu voles'. (…) Ils voyaient des camps de Roms qui étaient sales, il y avait des gens tsiganes qui volaient. Du coup ils jugeaient, vu que moi je suis une Tsigane, pour eux, moi aussi je fais pareil." 

Malgré des débuts difficiles, Amadora aime vivre en France : "Je trouve que la France c'est bien. Il y a des gens très sympas et ils accueillent beaucoup de gens, même s'ils ne sont pas Français." Et a de l'ambition : "Je voudrais faire soit avocate, soit policière, soit médecin."

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