Le gouvernement veut encourager "l'hébergement citoyen" des réfugiés
L'Etat va désormais soutenir financièrement – jusqu'à 1 500 euros par réfugié et par an – les associations qui mettent en place un accompagnement individuel des réfugiés chez des particuliers.
Avec cette initiative, elle souhaite proposer "un accueil de qualité" pour les réfugiés. La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, a lancé, mercredi 10 août, un appel à projets pour développer "l'expérimentation de dispositifs d'hébergement de réfugiés chez les particuliers", afin de permettre l'accueil en France de 1 000 réfugiés supplémentaires, "en complément" des dispositifs déjà existants.
"Il y a un an, il y a eu un élan de solidarité très fort après le décès du petit Aylan, explique la ministre à Libération vendredi. Beaucoup de particuliers, accompagnés par des associations telles que Singa, ou bien des édifices religieux via les paroisses, accueillent déjà des personnes réfugiées en France. (...) Dans cette démarche de solidarité, il est important de ne pas les laisser seules."
L'Etat va désormais soutenir financièrement – jusqu'à 1 500 euros par réfugié et par an – les associations qui mettent en place un accompagnement individuel des réfugiés, chez des particuliers souhaitant également participer à leur insertion, sur une période de deux ans.
Des réfugiés hébergés au minimum trois mois
Les réfugiés concernés seront logés "à titre gratuit, sur tout le territoire national et dans des logements comportant au moins une chambre privative", précise le communiqué du ministère. "Une convention devra être signée entre le réfugié, le ménage d'accueil et l'association qui les accompagne. Les futurs hôtes s'engagent pour une durée minimum de trois mois et jusqu'à un an."
Aux associations d'identifier les réfugiés susceptibles de participer aux dispositifs. Elles devront s'engager à accompagner au moins 50 réfugiés, à l'heure où la France a promis d'en recevoir plus de 30 000 jusqu'en 2017. "En ce qui concerne l’idée d’un accueil chez les particuliers, le sujet n’est pas une question de masse, mais de suivi, commente la ministre dans Libération. On n'est pas là pour faire du chiffre."
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