Cet article date de plus de huit ans.

Migrants : le tribunal administratif ordonne l'expulsion des occupants du lycée Jean-Jaurès à Paris

Le tribunal administratif donne 72 heures, à partir de la notification de la décision, aux migrants qui occupent ce lycée depuis le 21 avril pour quitter les lieux.

Article rédigé par Thomas Baïetto
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une banderole sur la façade du lycée Jean-Jaurés, le 26 avril 2016 à Paris. (THOMAS BAIETTO / FRANCETV INFO)

Après le référé déposé par la région Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris a ordonné, vendredi 29 avril, l'expulsion "sans délai" des migrants du lycée Jean-Jaurés. Mais le tribunal a précisé qu'"au terme d'un délai de 72 heures, la région pourra procéder à leur expulsion avec le concours de la force publique".

"Je suis un peu attristé. L'urgence n'était pas démontrée. Ces 300 personnes ne méritaient pas cette décision", a commenté pour francetv info leur avocat, Maître Benoit Chabert.

Ces migrants, venus pour la plupart du campement de Stalingrad, occupaient ce lycée en travaux depuis le 21 avril. Vide depuis 2011, le bâtiment avait néanmoins été utilisé en urgence en 2015 pour accueillir des élèves d'une école voisine incendiée. "Il est prévu que les éleves prennent possession de ces locaux en janvier 2018, a indiqué à l'audience l'avocat de la région, en évoquant un début des travaux en juillet 2016. Tout retard met en danger l'accueil des lycéens."

"J'ai du mal à imaginer ces gens à la rue"

En face, la défense a dénoncé un "enfumage". "La région s’est rendu compte le 23 avril que les travaux étaient urgents", a répliqué Maître Chabert, pointant l'absence d'appel d'offre travaux. Il a également demandé "un peu d'humanité, un peu de prise de conscience" de la région.

Avant l'audience, alors que quelques occupants du lycée défilaient jusqu'au tribunal pour réclamer "une vie meilleure", Timothy, du collectif de soutien La Chapelle Debout, ne se faisait guère d'illusion sur l'issue de cette audience. "On leur a donné un espoir, et l'Etat va écraser cet espoir, se désolait-il. J'ai du mal à imaginer ces gens à nouveau dans la rue".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.