Loire-Atlantique : la police évacue un campement de migrants en plein centre de Nantes
Plusieurs centaines de migrants étaient installés depuis plus d'un mois dans le square Daviais, dans le centre-ville de Nantes (Loire-Atlantique).
Après plus d'un mois sur place, ils ont finalement été expulsés des lieux. Les forces de l'ordre évacuaient un campement de plusieurs centaines de migrants à Nantes (Loire-Atlantique), lundi 23 juillet dans la matinée, selon une journaliste de l'AFP présent sur place.
Un important dispositif policier a été mis en place vers 8h15, tout autour du square Daviais, dans le centre-ville de Nantes. L'opération a débuté dans le calme vers 8h30. Jusqu'à 400 personnes étaient recensées dans ce campement la semaine dernière.
"L'objectif de cette expulsion est de mettre fin à une situation présentant des risques élevés pour la santé et la salubrité publiques", a défendu dans un communiqué la préfecture de Loire-Atlantique. Celle-ci avait demandé en urgence l'évacuation de ce campement.
Des migrants originaires du Soudan et d'Erythrée
Des bulletins en français, anglais et arabe ont été distribués aux personnes du campement, les invitant à se rendre dans un guichet unique d'accueil temporaire, pour y faire examiner leur situation par les services de l'État. La plupart de ces migrants — parmi lesquels des mineurs et femmes isolées — sont originaires du Soudan et d'Erythrée.
Les occupants du square ont ramassé leurs affaires et déplié leurs tentes dans le calme, puis se sont dirigés sans précipitation vers la salle de la ville où est installé ce guichet d'accueil temporaire.
"Un seul point d'eau et un seul sanitaire"
La mairie de Nantes avait refusé il y a une semaine de demander l'évacuation du campement. Elle estimait que l'accueil des migrants devait être "digne et organisé", et avait annoncé qu'elle se mobilisait "aux côtés de celles et ceux qui cherchent des solutions".
Le tribunal administratif de la ville, saisi par la préfecture de Loire-Atlantique, a finalement ordonné mercredi l'évacuation "sans délai" de ce campement. "Les conditions de santé et de salubrité publique restent particulièrement dégradées sur le site", a estimé le juge des référés de la juridiction administrative. Il s'est inquiété du "petit espace" où les personnes migrantes "n'ont accès, en pleine chaleur, qu'à un seul point d'eau et un seul sanitaire".
"On les invite à aller dans un lieu mais il n'y aura pas de place pour tout le monde", a déploré sur place une membre d'un collectif de soutien aux migrants. La préfecture a en effet promis la mise à l'abri des "personnes les plus vulnérables" et des demandeurs d'asile "dans la limite des places disponibles". Elle a annoncé avoir mobilisé des places d'hébergement "sur l'ensemble du territoire national", le dispositif d'accueil "étant actuellement saturé en région Pays de la Loire".
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