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Migrants : de futures opérations seront menées à Aubervilliers et sur la colline du crack, annonce Christophe Castaner

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Article rédigé par franceinfo
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Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, était l'invité de franceinfo le 7 novembre.

L'évacuation de deux campements de migrants porte de la Chapelle situés près de périphérique parisien a eu lieu jeudi matin. 600 policiers ont été mobilisés pour cette opération qui concerne 1 200 migrants, selon la préfecture de police de Paris. Invité de franceinfo jeudi 7 novembre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a expliqué que cela se faisait de façon régulière. Il a notamment été procédé ces dernières semaines "à la mise à l'abri de personnes en situation de détresse sur Grande-Synthe, sur Calais, sur Nantes", a justifié le ministre.

Sur Paris, nous avions un point de tension particulièrement important qui se développait malgré des mises à l'abri hebdomadaires.

Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur

à franceinfo

"Mais ça ne suffit pas. D'où la volonté, effectivement, d'avoir une opération d'ampleur. Nous y sommes engagés, elle va prendre du temps. Deux des trois sites, parce qu'il y a aussi la porte d'Aubervilliers, sont aujourd'hui pris en main pour pouvoir mettre à l'abri les personnes qui sont sur place. Nous poursuivrons. Nous traiterons aussi du sujet de la colline du crack d'ici Noël", a-t-il expliqué. La colline du crack est un campement de trafic de drogue situé tout près du périphérique parisien où des centaines de toxicomanes y consomment du crack.

Des aménagements nécessaires près du périphérique

Les forces de l'ordre vont rester porte de la Chapelle pour éviter qu'un campement s'installe de nouveau. Mais Christophe Castaner demande à la mairie de Paris un aménagement de la zone : "Il faut aussi des aménagements physiques pour empêcher cela, en particulier sur le périphérique ou à proximité du périphérique. Je les ai demandés à la mairie de Paris. Je pense que c'est important", a-t-il dit. Il a cité en exemple la jungle de Calais où, selon lui, l'État et la mairie ont "mené un combat de reconquête sur le site" avec "des aménagements physiques" comme "le dragon de Calais".

Le ministre de l'Intérieur a évoqué le cas de femmes et d'hommes qui ont des papiers, mais qui n'ont pas accès au logement social. Il a rappelé que le gouvernement s'est engagé à créer "16 000 places supplémentaires" pour 2020. Christophe Castaner a voulu aussi réaffirmer la fermeté de l'État pour les migrants "qui n'ont pas vocation à rester en France, qui n'ont pas de titre de séjour, qui ont fait des demandes qui n'ont pas abouti. Nous prendrons des obligations de quitter le territoire français. Pour certains d'entre eux, nous procéderons aux éloignements", a-t-il assuré.

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