Migrants : suite à l'appel de sa condamnation, Cédric Herrou interpelle le procureur sur Facebook
Le tribunal correctionnel de Nice a condamné le 10 février Cédric Herrou à 3 000 euros d'amende avec sursis pour avoir pris en charge des migrants sur le sol italien. Jeudi, le parquet a fait appel de cette condamnation, et l'agriculteur lui adresse une tribune sur Facebook.
Le parquet de Nice a décidé de faire appel de la condamnation de Cédric Herrou à une amende avec sursis, jeudi 16 février. L'agriculteur des Alpes-Maritimes a en effet été condamné à 3 000 euros avec sursis, le 10 février, pour avoir aidé des migrants à transiter clandestinement de l'Italie à la France. Le procureur, lui, avait requis huit mois de prison avec sursis.
Au cours de ses réquisition, le parquet avait reproché à l'agriculteur une stratégie militante et un détournement de la loi. Suite à sa décision de faire appel, Cédric Herrou a publié une réponse sur son compte Facebook, samedi soir, sous la forme d'une lettre ouverte où il s'adresse sur un ton ironique au procureur de la République.
Une charge contre les collectivités locales
Ainsi, il explique qu'il tenait "à remercier" le procureur d'avoir fait appel. "Je n'osais pas le faire moi-même de peur que vous pensiez que je me serve de la justice comme d'une tribune politique."
Cédric Herrou se montre ensuite plus virulent à l'égard de la justice et des collectivités locales. "Je trouve également que la question politique n’était pas assez abordée, et que Maître Oloumi et moi-même n'avions pas assez insisté sur le fait que mes actions portaient sur l'accès aux droits des réfugiés dans les Alpes-Maritimes, département, comme vous le savez, qui bafoue les droits fondamentaux de ces personnes migrantes", écrit-il avant de conclure sa lettre ouverte par les formules de politesse d'usage.
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