Pour éviter la panique, l'Allemagne prépare les réfugiés aux feux d'artifice de la Saint-Sylvestre
Plusieurs régions ont banni l'usage des accessoires pyrotechniques dans les foyers de réfugiés, par crainte d'incendies et pour ne pas traumatiser les réfugiés marqués par la guerre.
Outre-Rhin, c'est une tradition encore très respectée : dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, les Allemands sont nombreux à tirer des feux d'artifice pour célébrer l'arrivée de la nouvelle année. Dans plusieurs régions, les réfugiés, très nombreux (plus d'un million) à être arrivés dans le pays en 2015, ont été sensibilisés à cette pratique, rapporte l'AFP, mercredi 30 décembre.
En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Hesse et dans le Bade-Wurtemberg, les responsables locaux ont ainsi interdit d'utiliser ces accessoires pyrotechniques dans les centres de réfugiés, par crainte d'incendies et pour ne pas ajouter du stress psychologique à une population souvent traumatisée par les guerres ou les persécutions.
"Prière d'en parler avec vos enfants"
"Celui qui vient d'une zone de guerre associe les bruits d'explosion à des tirs ou des bombes plutôt qu'à des pétards, cela pourrait faire ressurgir les traumatismes des gens", justifie un porte-parole d'une autorité locale en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Christoph Söbbeler.
Dans certains foyers de réfugiés, par exemple à Berlin, des notices en plusieurs langues ont été affichées pour prévenir les résidents que "les bruits vont être assez forts" le soir du Réveillon. "Prière d'en parler avec vos enfants" afin qu'ils n'aient pas peur, et "pensez à fermer les fenêtres", enjoignent ces avis.
Un feu d'artifice "test" organisé en Bavière
Dans une commune de Bavière, Reichenberg, les autorités ont même organisé un feu d'artifice "test" pour préparer les réfugiés à ce qui les attend le soir de la Saint-Sylvestre. Selon une porte-parole de l'administration régionale, citée par l'agence DPA, l'exercice n'a provoqué aucun "moment de panique" parmi les migrants.
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