Quelque 250 migrants évacués à Paris, alors qu'ils tentaient de reconstituer un campement
Quelque 250 migrants ont été évacués dans le calme par les forces de l'ordre, alors qu'ils commençaient à reconstituer un campement. Une opération de dispersion avait déjà été menée dans la même rue, deux jours plus tôt.
Quelque 250 migrants ont été évacués dans le calme par les forces de l'ordre, mardi 2 août à Paris, alors qu'ils commençaient à reconstituer un campement. Des matelas et des cartons détrempés témoignaient de l'opération menée avenue de Flandre, dans le XIXe arrondissement, alors qu'une benne s'apprêtait à déblayer le terre-plein dans la soirée, sous les yeux réprobateurs d'une poignée de riverains.
Expulsion #migrants - 12h45 Une vingtaine de camions de police positionnés av. de Flandre. pic.twitter.com/7d7bfkg8g4
— CPSE (@CPSE75) 2 août 2016
"La préfecture de police a procédé ce jour au contrôle de la situation individuelle de 250 migrants dans le cadre d'une opération de vérification des situations administratives", a précisé la préfecture. "Une vingtaine de migrants s'est vu proposer immédiatement un hébergement dans l'attente de leurs démarches de demande d'asile", tandis que pour d'autres, l'examen aboutit "à engager des procédures de réadmission" dans le pays d'Europe où elles ont déjà déposé une demande d'asile, ou à "des mesures d'éloignement du territoire".
Fouilles, cars, rue bouclée, soutiens interdits, destination.... Inconnue- maintenant avenue de Flandres ... pic.twitter.com/sxGMxVtAkE
— BAAM (@BAAMasso) 2 août 2016
Les bénévoles dénoncent un "harcèlement continu"
"C'est la catastrophe en ce moment, on assiste à un harcèlement continu", affirme Loïc Horellou, un bénévole. Dimanche, une opération de dispersion avait déjà été menée avenue de Flandres, faisant trois blessés légers parmi les migrants, qui avaient été emmenés "en transport non médicalisé" à l'hôpital, expliquait la police. Mais pour plusieurs bénévoles et migrants, le bilan s'élevait plutôt à cinq blessés.
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"Ces opérations seront renouvelées si nécessaire pour éviter la reconstitution de campements non autorisés", a indiqué la préfecture de police. Depuis l'évacuation du 22 juillet, qui avait concerné près de 2 500 migrants, des interventions régulières ont lieu pour éviter la réimplantation de nouveaux campements. Ceux-ci ont entraîné 25 évacuations depuis juin 2015, avec environ 12 000 propositions de mises à l'abri.
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