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"Rentrez" : la Pologne envoie des milliers de SMS aux migrants à sa frontière avec la Biélorussie

Varsovie accuse la Russie et la Biélorussie d'être à l'origine d'une vague d'immigration clandestine à sa frontière terrestre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Des militaires polonais installent des barbelés à la frontière avec la Biélorussie, à Krynki, le 27 août 2021. (DOMINIKA ZARZYCKA / NURPHOTO / AFP)

Ceci n'est pas un message de bienvenue. La Pologne dit avoir envoyé près de 31 000 SMS vers des téléphones étrangers le long de sa frontière avec la Biélorussie, mardi 28 septembre, dans le but de dissuader les migrants qui s'y trouvent d'entrer sur son territoire. "La frontière polonaise est fermée. Les autorités biélorusses vous ont menti. Rentrez à Minsk !", disait le message en anglais.

Les SMS contenaient aussi un lien vers un site en anglais, français, arabe, russe et polonais prévenant les migrants que traverser la frontière illégalement "peut mener en prison""La dégradation des conditions météorologiques peut mettre en danger votre vie et votre santé, ajoutait le site. Toute tentative de se cacher et de dormir de façon irrégulière (dehors, en plein air) peut finir tragiquement." Six migrants ont péri récemment sur la frontière entre l'UE et la Biélorussie.

Une immigration orchestrée par Minsk et Moscou ?

La Pologne a déployé des milliers de soldats sur la frontière de 400 km ces dernières semaines, bâti une barrière de barbelés et décrété un état d'urgence qui interdit à la presse et aux ONG de s'en approcher. Avec la baisse des températures, des associations ont évoqué une crise humanitaire parmi les migrants et demandé un accès pour fournir une assistance médicale.

La Pologne accuse la Russie et la Biélorussie d'être à l'origine de cette vague d'immigration clandestine à sa frontière terrestre, avec près de 10 000 tentatives d'entrée depuis début août. L'Union européenne y voit une forme de représailles aux sanctions imposées par l'UE contre la Biélorussie à la suite de la répression de l'opposition par le régime de Minsk.

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