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Carola Rackete, la capitaine du Sea-Watch 3, qui a débarqué des migrants à Lampedusa, déclarée libre par la justice italienne

Un juge italien s'est prononcé en faveur de la libération de la capitaine allemande du navire humanitaire, arrêtée samedi. 



Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestante porte une affiche "Libérez Carola", lors d'un rassemblement à Cologne (Allemagne), mardi 2 juillet 2019.  (FEDERICO GAMBARINI / DPA / AFP)

Carola Rackete avait été arrêtée samedi 29 juin pour avoir accosté de force dans la petite île de Lampedusa avec 41 migrants à bord. Mardi 2 juillet, un tribunal d'Agrigente, en Sicile, a levé l'assignation à résidence de la capitaine du navire de l'ONG allemande Sea-Watch

Le juge chargé de l'enquête préliminaire a indiqué aux médias italiens qu'un décret italien sur la sécurité n'était "pas applicable aux actions de sauvetage".

Elle a défié Matteo Salvini 

Le Sea-Watch 3, qui navigue sous pavillon néerlandais, est resté dans les eaux internationales pendant plus de deux semaines avant que la capitaine ne décide d'accoster de force à Lampedusa. Alors qu'aucun pays européen n'acceptait d'ouvrir ses ports au bateau transportant à son bord 41 personnes secourues au large de la Libye, la capitaine de 31 ans a forcé le blocus imposé par Matteo Salvini pour aller débarquer dans le port italien.

Le ministre de l'Intérieur italien et chef de la Ligue, mouvement d'extrême droite, l'avait prévenue le 26 juin : "Ceux qui se foutent des règles doivent en répondre, je le dis aussi à cette emmerdeuse de capitaine du Sea-Watch qui fait de la politique sur la peau des immigrés, payée par on ne sait qui."  

Mardi, Matteo Salvini a réagi à sa libération en faisant savoir qu'il espérait davantage de sévérité de la part de la justice, mais a promis de l'expulser le plus tôt possible. Elle est accusée d'avoir mis en danger la vie de quatre policiers qui se trouvaient à bord d'une vedette des gardes-côtes heurtée par le Sea-Watch 3 au moment où il accostait de force. Les autorités italiennes lui reprochent en outre d'avoir ignoré les ordres de la marine et de s'être rendue complice de passeurs.

Les 41 Africains débarqués samedi du navire ont été accueillis dans un centre d'hébergement. Selon Matteo Salvini, plusieurs pays européens se sont dits prêts à les recevoir.

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