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Sea-Watch : la capitaine Carola Rackete va porter plainte contre le ministre Matteo Salvini

Il n'est "pas facile de faire l'inventaire de toutes les insultes formulées par monsieur Salvini ces dernières semaines", a déclaré Alessandro Gamberini au micro d'une radio italienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Carola Rackete lors de son arrivée au tribunal d'Agrigente, en Sicile (Italie), le 1er juillet 2019. (GIOVANNI ISOLINO / AFP)

L'un des avocats de Carola Rackete, la capitaine du navire humanitaire Sea-Watch 3, a annoncé que sa cliente allait porter plainte pour diffamation contre le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, qui s'est déchaîné contre la jeune femme. "Nous avons déjà préparé la plainte contre le ministre Salvini", a déclaré Alessandro Gamberini sur Radio Cusano Campus, vendredi 5 juillet.

L'avocat affirme qu'il n'est "pas facile de faire l'inventaire de toutes les insultes formulées par monsieur Salvini ces dernières semaines".

Dans le circuit de ces lions du clavier habitués aux insultes, c'est lui qui remue les eaux troubles de la haine. Une plainte pour diffamation est un moyen de lancer un signal.

Alessandro Gamberini, avocat de Carola Rackete

Radio Cusano Campus

"Elle enfreint les lois et attaque des navires militaires italiens, et ensuite elle porte plainte contre moi", a réagi le ministre italien sur les réseaux sociaux. "Je n'ai pas peur des mafieux, alors imaginez une communiste allemande riche et gâtée... Gros bisous".

Aux commandes du Sea-Watch 3, Carola Rackete a été arrêtée après avoir accosté de force la semaine dernière sur l'île italienne de Lampedusa pour débarquer 40 migrants secourus en mer et bloqués à bord pendant plus de deux semaines. Mardi, une juge italienne a invalidé son arrestation, au motif qu'elle avait agi pour sauver des vies. Deux enquêtes distinctes, pour résistance à un officier et pour aide à l'immigration clandestine, continuent cependant de peser sur elle.

Pendant toute la durée de la crise, Matteo Salvini a multiplié les déclarations et les tweets furieux à son égard, la décrivant comme une "emmerdeuse", une "criminelle", une "pauvre femme qui a seulement essayé de tuer cinq militaires italiens"...

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