Traversées de la Manche : 51 personnes migrantes secourues au large du Pas-de-Calais

Deux navires des sauveteurs en mer et de l'Etat français ont respectivement porté assistance, dimanche, à 26 et 25 personnes qui tentaient de rejoindre l'Angleterre.
Article rédigé par franceinfo
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Le navire de sauvetage "Minck", affrété par l'Etat, le 12 juillet 2024. (PREFECTURE MARITIME / AFP)

Un nouveau week-end de tous les dangers au large du Pas-de-Calais. Les sauveteurs ont secouru 51 personnes migrantes qui tentaient de rejoindre le Royaume-Uni, dimanche 10 novembre, au cours de deux opérations d'assistance rapportées par la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, lundi. Les autorités ont fait état de "nombreux départs d'embarcations de migrants" au cours de la journée.

Au petit matin, 26 personnes ont été localisées par les sauveteurs, appelés pour "évaluer la situation d'une embarcation de migrants dont la détresse était incertaine". Les occupants ont "demandé assistance" à l'équipage du Notre-Dame du Risban et ont pris en charge et ont été "débarqués à quai à Calais".

Au moins 60 morts depuis le début de l'année

Plus tard dans la journée, un navire affrété par l'Etat a été engagé pour surveiller une embarcation lancée dans une tentative de traversée de la Manche. Parmi les passagers, 25 migrants ont "demandé assistance" au bâtiment de sauvetage Minck, qui a mis à l'eau un semi-rigide pour les accueillir à bord et les conduire à Calais. "Les autres personnes encore à bord ont refusé l'assistance proposée par les moyens français" et ont pu "poursuivre leur route" vers l'Angleterre, sans intervention des forces de l'ordre "compte tenu des risques de chute à la mer ou de blessures encourues".

Depuis le début de l'année, au moins 60 candidats à l'exil sont morts en tentant de traverser la Manche, ce qui fait de 2024 l'année la plus coûteuse en vies humaines depuis l'apparition du phénomène en 2018. Des maires de communes situées sur le littoral de la Manche ont réclamé, vendredi, de rencontrer le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui ne s'est pas encore rendu sur les plages, alors qu'une quinzaine de migrants sont décédés depuis sa prise de fonction.

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