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Turquie : Erdogan ordonne aux gardes-côtes de stopper les migrants en mer Egée

Cet ordre ne concerne que "les départs par la mer", pour des raisons de sécurité, ont précisé les gardes-côtes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des migrants débarquent à Lesbos (Grèce), le 2 mars 2020. (ARIS MESSINIS / AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné l'ordre aux gardes-côtes d'empêcher les migrants de traverser la mer Egée, a annoncé samedi 7 mars le service des gardes-côtes sur Twitter. "L'approche consistant à ne pas intervenir pour empêcher les migrants de quitter la Turquie reste valable, sauf pour ce qui concerne les départs par la mer, en raison des dangers", a-t-il ajouté. Le service des gardes-côtes a déclaré avoir sauvé jeudi 97 migrants en péril, accusant les Grecs d'avoir "dégonflé leurs trois bateaux et les avoir laissé dériver, à moitié en train de couler".

Une situation tendue avec l'Europe

Ankara et Athènes échangent continuellement des accusations concernant les migrants, les Turcs parlant de la brutalité des Grecs à l'encontre des réfugiés, les Grecs accusant la Turquie de les pousser et même de les aider à l'émigration vers la Grèce. Des milliers de migrants tentent de passer la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce depuis que le président turc a annoncé le 29 février qu'il cessait de respecter l'accord de 2016. Celui-ci prévoit que les migrants restent en Turquie en échange d'une aide financière européenne à Ankara.

Officiellement, la Turquie proteste contre l'insuffisance de cette aide pour faire face au coût des quatre millions de migrants et de réfugiés, principalement syriens, qu'elle accueille depuis des années. Ce coût a encore augmenté avec l'offensive du régime syrien depuis décembre contre la province d'Idleb, dernier bastion rebelle en Syrie, qui a provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d'un million de personnes déplacées. Les Européens, qui avaient proposé un milliard d'euros supplémentaire d'aide qu'Ankara a refusé, y voient un chantage politique pour obtenir un soutien occidental aux opérations turques en Syrie.

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