Condamnation de Génération identitaire : "ce groupement n'a rien à faire en République"
Pierre Henry, le directeur général de l'association France terre d’asile, réclame la dissolution du mouvement d'extrême droite qui "n'a rien à faire en République".
Pierre Henry, le directeur général de l'association France terre d’asile, a réclamé à nouveau jeudi 29 août sur franceinfo la dissolution de Génération identitaire, dont trois responsables ont été condamnés jeudi par le tribunal correctionnel de Gap à six mois de prison ferme, après des actions anti-migrants menées dans les Alpes par cette association d'extrême-droite au printemps 2018.
"Je continue à demander la dissolution de ce groupement qui n'a rien à faire en République, qui n'a pour objectif que de propager la haine raciale, une obsession qui peut conduire au pire dans ce moment d'extrême tension et de fragilité".
Pour Pierre Henry, "ce groupuscule est un adepte de la théorie fumeuse du grand remplacement, théorie qui n'a aucun fondement scientifique, mais qui, auprès d'esprits faibles et radicalisés, peut conduire aux crimes de Christchurch en Nouvelle-Zélande", le 15 mars 2019, qui ont fait 51 morts.
Génération identitaire fait appel d'une décision de justice "délirante et politique"
Génération identitaire, par la voix de son avocat, a annoncé qu'elle ferait appel de la condamnation. Pierre-Vincent Lambert, l'avocat des prévenus, a qualifié la décision de justice de "délirante et politique" dans un dossier "où il n'y a pas une seule victime".
Le directeur général de France terre d'asile ne souhaite pas commenter la condamnation. Mais il dénonce les propos de l'avocat de Génération identitaire. "Cela m'inspire que le fonds de commerce de Génération identitaire, c'est la propagation de la haine raciale. Toutes les actions montées contre les migrants relèvent de cela". Il rappelle qu'outre l'opération anti-migrants du 21 avril 2018 au col de l'Échelle, le groupuscule a aussi affrété "un bateau en Méditerranée pour tenter d'empêcher les migrants d'accoster sur les côtes européennes".
"Ce n'est pas du folklore. Ce sont des gens dangereux pour la démocratie, des gens fanatisés, radicalisés qui bénéficient de beaucoup de sympathie de la part du Front national" (Rassemblement national). Pierre Henry rappelle qu'à l'époque du col de l'Échelle, "le vice-président du Front national, Louis Alliot, avait parlé d'opération de communication réussie".
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