Méditerranée : une fillette sierra-léonaise, seule rescapée du naufrage d'un bateau de migrants, secourue en pleine nuit

Une fillette a été récupérée vivante en pleine mer près de Lampedusa, dans la nuit de mardi à mercredi. Elle est la seule survivante du naufrage de son embarcation au large de la Tunisie.
Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un migrant sur le bateau de l'ONG SOS Méditerranée au large de Malte en mai 2024. Photo d'illustration (CLEMENT MELKI / AFP)

Il était environ 3 heures du matin, mercredi 11 décembre. En Méditerranée, près de l'île de Lampedusa entre la Tunisie et la Sicile, le navire de l'ONG allemande Compass Collective achève sans succès une première recherche de survivants dans la zone quand, par dessus le bruit du moteur, des membres de l'équipage entendent des hurlements dans le noir. Ils braquent alors les projecteurs en direction de la voix... et aperçoivent une petite fille accrochée à deux chambres à air. Elle porte un tee-shirt et un gilet de sauvetage. En un quart d’heure ils parviennent à la faire monter sur le navire.

Yasmine, 11 ans, est originaire de Sierra Leone. Elle raconte le départ de Sfax, en Tunisie, trois jours plus tôt. Peut-être a-t-elle perdu la notion du temps, fait valoir le médecin qui l’a prise en charge à Lampedusa. Il a déclaré au quotidien La Repubblica qu'il pensait que la fillette avait passé dans l'eau environ 12 heures. Après ce qu’elle a vécu, Yasmine est plutôt en bonne condition physique. Elle "n'avait ni eau potable ni nourriture avec elle et était en hypothermie, mais elle était réactive et orientée", précise le communiqué de l'ONG.

Ils étaient 45, répète-t-elle, dans l’embarcation en fer submergée par les eaux. "Nous supposons qu'elle est la seule survivante du naufrage et que les 44 autres personnes se sont noyées", écrit dans un communiqué Compass Collective. Ce n’est pas une "belle histoire de Noël", titre d'ailleurs un journal italien, car derrière le miracle de Yasmine il y a 1 500 morts et disparus en Méditerranée centrale depuis le début de l'année, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrants, qui dépend de l'ONU.

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