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Migrants : SOS-Méditerranée et MSF repartent en campagne au large de la Libye pour porter secours aux naufragés

Un bateau battant pavillon norvégien se dirige vers la mer Méditerranée. Il va succéder à "L'Aquarius", précédent bâtiment de SOS-Méditerranée qui a secouru 30 000 migrants naufragés, avant d'être contraint de cesser ses activités en décembre 2018.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des migrants sauvés par des membres de l'ONG allemande Sea-Eye, au large de la Libye, sur une photo diffusée le 5 juillet 2019. (FABIAN HEINZ / SEA-EYE.ORG / AFP)

L'Ocean Viking met le cap sur la Méditerranée. Les organisations SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF) s'apprêtent à reprendre la mer pour secourir les migrants naufragés en Méditerranée centrale, malgré le refus des ports européens d'accueillir les bateaux humanitaires. Le bateau, qui bat pavillon norvégien, va succéder à L'Aquariusprécédent bâtiment de SOS-Méditerranée contraint de cesser ses activités depuis la fin 2018.

Le navire se dirige "vers la Méditerranée pour mener une nouvelle campagne de recherches et de secours en Méditerranée centrale, de là d'où provient le plus grand nombre d'appels de détresse, mais sans jamais entrer dans les eaux territoriales libyennes", a indiqué SOS-Méditerranée, dimanche 21 juillet.

"Notre présence en mer c'est pour sauver des vies, on espère que les Etats vont nous comprendre et se joindre à nous, car il n'y a pas d'autre solution en Méditerranée centrale", insiste Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS-Méditerranée. "Dire que ce sont les navires de secours qui encouragent les traversées, c'est faux. Même sans bateaux, les départs continuent et énormément de naufrages sont rapportés", ajoute-t-il.

Sept mois pour trouver un nouveau navire

Depuis que "la coordination des secours en mer a été confiée par l'Union européenne aux autorités libyennes, qui n'ont pas tous les moyens de le faire, cette coordination est chaotique, les appels ne sont pas relayés. L'enjeu pour nous était d'avoir une vraie capacité de recherches car on sait que les alertes tombent moins des centres officiels", a expliqué Frédéric Penard, précisant que l'organisation cherchait un nouveau navire "depuis sept mois".

Pour Sam Turner, chef de mission pour les opérations de MSF en mer et en Libye, les responsables européens "ferment sciemment les yeux sur la crise humanitaire que ces politiques perpétuent en Libye et en mer". La situation dans les camps de rétention en Libye, en proie au conflit, est également dénoncée par d'autres organisations humanitaires. 

Par ailleurs, au moins 426 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début de l'année, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale des migrations (OIM). Le dernier naufrage connu, celui d'une barque au large de la Tunisie, a fait au moins 60 morts.

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