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Pologne : les conservateurs eurosceptiques reviennent au pouvoir

Le parti Droit et justice a notamment surfé sur la peur de l'arrivée massive de réfugiés de Syrie pendant la campagne électorale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jaroslaw Kaczynski (à gauche), le leader de Droit et justice, et Beta Szydlo (à droite), la future Premier ministre, le 25 octobre 2015 à Varsovie (Pologne).  (JANEK SKARZYNSKI / AFP)

Ils reviennent au pouvoir. Les conservateurs catholiques eurosceptiques ont remporté, dimanche 25 octobre, les élections législatives en Pologne. Le parti Droit et justice de Jaroslaw Kaczynski a obtenu la majorité absolue, avec 38% des voix, soit 238 sièges sur 460, selon des projections de trois chaînes de télévision.

Ces pronostics ne seront officiellement confirmés que mardi soir, la marge d'erreur étant de 2%, ce qui peut encore influer sur le résultat final, mais cela n'enlèvera pas la victoire du parti conservateur. Le nouveau gouvernement doit être dirigé par une femme, Beata Szydlo, qui a mené tambour battant sa campagne électorale.

Promesses populistes

Les mises en garde des adversaires de Jaroslaw Kaczynski, qui évoquaient le souvenir de la période 2005-2007, quand son parti était au pouvoir, n'ont pas produit l'effet escompté. D'autres critiques avaient dit craindre que Droit et justice ne rende encore plus strictes les conditions d'accès à l'avortement en vigueur, plus difficile la fécondation in vitro et ne renforce la place du catéchisme dans l'éducation.

Mais les vainqueurs de ces élections ont été portés au pouvoir grâce à de nombreuses promesses populistes, comme la baisse des impôts et de l'âge de la retraite et l'augmentation substantielle des allocations familiales, et en surfant sur la peur de l'arrivée massive de réfugiés du Proche-Orient.

La gauche éliminée du Parlement

Selon les projections des télévisions polonaises, les libéraux centristes de la Première ministre sortante Ewa Kopacz, au pouvoir pendant huit ans, ont obtenu 23,4% des voix, soit 135 sièges. Le mouvement antisystème du rockeur Pawel Kukiz arrive troisième avec 44 députés. Quant à la gauche, représentée par deux formations concurrentes, elle est éliminée, pour la première fois depuis la chute du régime communiste en 1989, du futur Parlement, pour n'avoir pas atteint les seuils d'éligibilité. La participation a atteint 51,6% des inscrits.

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