Pompiers volontaires : une directive européenne pourrait remettre en cause leur statut
Une directive européenne sur le travail pourrait remettre en cause leur statut, une perspective qui incite les sapeurs-pompiers français à monter aux créneaux. Ils en appellent aux candidats aux élections européennes pour que l'engagement volontaire soit préservé.
À Contes, dans les Alpes-Maritimes, 72 des 78 pompiers de la caserne sont volontaires. La journée, il est responsable des services techniques de la mairie, mais depuis 26 ans, David Vestri est aussi pompier volontaire. "On allie la vie professionnelle avec l'activité de pompier assez facilement, ça demande des concessions au niveau familial. On est motivé par le terrain et l'attrait pour les missions dévouées aux sapeurs-pompiers", explique-t-il. Les secours de la ville de Contes effectuent chaque année 1 500 interventions et comme David, beaucoup sont volontaires.
Des casernes menacées de fermeture
Une directive européenne pourrait remettre en cause leur statut. Selon ce texte, l'astreinte des pompiers volontaires est considérée comme du temps de travail, le cumul avec leur activité professionnelle deviendrait alors impossible, car ils devraient respecter une période de repos de 11 heures entre les deux. La caserne de Contes devrait alors fermer. "On ne pourrait pas assurer les départs. On serait obligé d'être fermé et des vies ne pourraient plus être sauvées", avertit le lieutenant Pierre Binaud, chef de la caserne de Contes.
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