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Procédure contre la Hongrie : "Quand on fait partie d'une même famille on en respecte les règles", estime Françoise Grossetête

L'eurodéputée Françoise Grossetête, vice-présidente du groupe PPE, et membre du bureau politique de LR, a réagi mercredi sur franceinfo après l'annonce du Parlement européen de l'activation d'une procédure exceptionnelle contre Budapest pour "violation grave" des valeurs de l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo
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Françoise Grossetête, lors d'une conférence de presse le 19 janvier 2011, au Parlement européen. (GEORGES GOBET / AFP)

"Quand on fait partie d'une même famille, on en respecte les règles", a réagi mercredi 12 septembre sur franceinfo l'eurodéputée Françoise Grossetête, vice-présidente du groupe PPE, et membre du bureau politique de LR, après l'annonce du Parlement européen de l'activation d'une procédure exceptionnelle contre Budapest pour "violation grave" des valeurs de l'Union européenne.

"La décision que nous prenons ne condamne pas les Hongrois ni la Hongrie", tient à souligner l'eurodéputée, mais elle est "une alerte très forte vers le Premier ministre Viktor Orban" qu'elle qualifie de "provocateur".

Consciente des divergences de prises de position des membres de LR, Françoise Grossetête estime qu'il est "important de rappeler un certain nombre de valeurs européennes" pour éviter que des électeurs "partent du côté de La République en marche".

franceinfo : Certains députés de votre groupe ont hésité à voter cette procédure européenne, ou se sont abstenus. Vous, vous n'avez pas hésité ?

Françoise Grossetête : Je n'ai pas hésité. C'était pour moi une question de principe. J'estime qu'à l'approche des élections européennes, il est important que les électeurs connaissent de façon très claire les lignes politiques d'un parti. Cela fait des années que nous disions à Viktor Orban qu'il fallait qu'il montre sa bonne volonté pour respecter les valeurs européennes et les principes de notre parti.

Viktor Orban fait partie du PPE. Est-ce qu'il faut l'exclure ?

J'ai des collègues hongrois au sein de notre groupe PPE qui respectent nos règles, nos valeurs. La sanction de ces députés-là me paraitrait quand même lourde. Ce que nous sanctionnons, c'est la manière de gouverner du Premier ministre Viktor Orban qui ne respecte pas l'État de droit en Hongrie.

Le message aux Hongrois c'est "vous avez des devoirs vis-à-vis de l'Europe" ?

Je veux bien que l'on montre la Hongrie sous un certain jour. C'est vrai que Viktor Orban a réalisé un certain nombre de choses, mais c'est un provocateur. La Hongrie est un des pays qui reçoivent les plus gros financements dans le cadre de la politique de cohésion. Il faut rappeler à Viktor Orban que faire partie de l'Union européenne, c'est bénéficier de droits, mais il y a des devoirs en contrepartie. Les devoirs étant de respecter les valeurs qui sont les fondements de l'Union européenne. Quand on fait partie d'une même famille on en respecte les règles. La décision que nous prenons ne condamne pas les Hongrois ni la Hongrie, mais est une alerte très forte envers Viktor Orban.

Tout le monde n'est pas d'accord avec votre position à LR ?

Les Républicains sont un rassemblement. Les électeurs sont peut-être des électeurs qui peuvent se sentir proches de Viktor Orban. Mais il y en a qui ne partagent pas ces idées-là et qui sont très attachés aux idées des démocrates-chrétiens, ce centre-droit. Et si nous ne voulons pas voir ces électeurs partir d'un autre côté, du côté de La République en marche, c'est important de rappeler qu'il y a un certain nombre de valeurs européennes et que nous sommes là pour les défendre.

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