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Qui est Alexis Tsipras, nouvel homme fort de la Grèce ?

Grand vainqueur des élections législatives anticipées avec 36% des voix, Syriza devient le premier parti politique du pays et fait de son leader Alexis Tsipras le prochain Premier ministre grec.
Article rédigé par Marie Campistron
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le leader de la coalition de gauche radicale Syriza, Alexis Tsipras dans un bureau de vote, ce dimanche. © Maxppp)

Il n'a que 40 ans mais déjà une longue expérience politique. Alexis Tsipras savoure désormais ce soir la victoire de son parti de gauche radicale, Syriza, après une campagne intense.

Pendant plusieurs semaines, le député européen a multiplié les meetings, affichant son talent d'orateur et son calme, contrastant avec l'anxiété qui semble gagner Bruxelles et les instances européennes.

Et pour cause, Alexis Tsipras est devenu le symbole de la lutte contre l'austérité imposée par la troïka (Banque Centrale Européenne, le Fonds Monétaire International et la Commission européenne).

Plus jeune responsable politique grec

Enfant de la petite bourgeoisie athénienne, il s'engage à gauche dès le lycée en rejoignant les Jeunesses communistes grecques. C'est là qu'il rencontre sa future compagne et mère de ses deux enfants, Peristera Baziana.

Sa carrière politique démarre en 2006, lors des élections locales à Athènes où il termine troisième, avec 10,5% des voix. Deux ans plus tard, Alexis Tsipras est élu président de la coalition de gauche et devient ainsi à 33 ans, le plus jeune responsable jamais élu à la tête d'un parti politique grecque. Syriza séduit de plus en plus et recueille ainsi 16% des voix, lors des législatives de 2012. 

Des positions politiques adoucies

Avant même sa victoire, le charismatique leader de la gauche radicale n'a pas manqué d'adoucir ses positions et de témoigner son envie de collaborer avec la troïka. Tsipras ne veut plus la sortie de l'euro, mais souhaite une renégociation de la dette.

Ses attaques contre la politique d'austérité prônée par la chancelière allemande, Angela Merkel semblent également s'être atténuées. "Les contribuables allemands n’ont rien à craindre d’un gouvernement Syriza " soulignait récemment l'Athénien dans une tribune.

Un espoir pour les autres partis de gauche européens ?

Tentative de séduction ou volonté pour le parti de s'efforcer à devenir plus pragmatique ? En tout les cas, beaucoup voient en Syriza et son dirigeant, l'espoir d'une nouvelle voie politique dans un pays en souffrance.

Et pourquoi pas, l'opportunité pour d'autres formations européennes de gauche (Podemos en Espagne, le Front de gauche en France), de susciter le même engouement dans leur pays.

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