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Droits des personnes LGBTQ+ : 16 dirigeants de l'UE appellent au respect des "valeurs fondamentales" avant un sommet européen

La loi interdisant "la promotion" de l'homosexualité auprès des mineurs, récemment adoptée par la Hongrie, est dénoncée par une majorité des pays de l'UE, qui la jugent discriminatoire envers les personnes LGBTQ+.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Des drapeaux arc-en-ciel contre la discrimination sont distribués dans le stade de l'Allianz Arena, à Munich (Allemagne), le 23 juin 2021. (FRANK HOERMANN/SVEN SIMON / SVEN SIMON / AFP)

Les dirigeants de 16 pays de l'UE, dont France, Allemagne, Espagne et Italie, ont interpellé, jeudi 24 juin, dans une lettre commune, les chefs des institutions européennes sur la nécessité de faire respecter les droits des personnes LGBTQ+. Cette initiative intervient près l'adoption d'une loi, qui interdit la "promotion" de l'homosexualité auprès des mineurs, par le Parlement hongroisLa publication de la lettre survient quelques heures avant un sommet européen à Bruxelles, où ce sujet devrait s'inviter à la table des discussions.

La lettre commune de 16 dirigeants de pays de l'UE adressée, le 24 juin 2021, aux dirigeants de l'Union européenne. (DOCUMENT FRANCE TELEVISIONS)

Sans mentionner la Hongrie ni son Premier ministre, Viktor Orban, la lettre déplore des "menaces contre les droits fondamentaux et en particulier [contre] le principe de non-discrimination en raison de l'orientation sexuelle". Elle rappelle "l'attachement à nos valeurs fondamentales communes, consacrées par l'article 2 du traité de l'UE"

Viktor Orban défend la loi hongroise

Dans la foulée, le chef du gouvernement hongrois a réfuté que cette loi hongroise portait atteinte aux droits des personnes LGBTQ+. "La loi ne porte pas sur les homosexuels. Elle concerne la façon dont les parents veulent faire l'éducation sexuelle de leurs enfants", a assuré Viktor Orban à son arrivée au sommet de l'UE. "Sous le régime communiste, l'homosexualité était punie et je me suis battu pour leur liberté et leurs droits. Je défends les droits des homosexuels", a même affirmé le Premier ministre.

Le ton était déjà monté d'un cran, mercredi. La présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, avait qualifié de "honte" cette loi hongroise. Une déclaration à son tour qualifiée de "honte" par Budapest.

La polémique a gagné le terrain sportif, avec le refus décrié de l'UEFA d'autoriser l'illumination du stade de Munich aux couleurs de l'arc-en-ciel à l'occasion du match de l'Euro Allemagne-Hongrie.

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