La loi anti-LGBT votée par la Hongrie, "une honte" au menu des 27
Les chefs d'État ou de gouvernement de l'UE se retrouvent à Bruxelles pour deux jours. Au programme des discussions : la crise sanitaire, la crise migratoire, les relations avec la Russie mais aussi la nouvelle loi hongroise, jugée discriminatoire envers la communauté LGBT+.
Un sommet européen s’ouvre à partir de jeudi 24 juin pour deux jours à Bruxelles. A l'ordre du jour pour les 27 chefs d’Etat et de gouvernement présents, l'épidémie de Covid-19 et le variant Delta qui les inquiètent, les questions de migrations et les relations avec la Russie, mais aussi la crise avec la Hongrie. La nouvelle loi anti-LGBT du président Viktor Orban provoque une levée de boucliers chez ses partenaires, laissant présager une soirée particulièrement tendue.
Selon une source européenne, certains dirigeants ont l'intention d'aborder le sujet avec le Premier ministre hongrois lors du dîner. Ce ne sera pas la première fois que les dirigeants, seuls autour de la table, sans diplomates, parleront franchement à Viktor Orban de ses dérives. La différence cette fois, d'après un diplomate européen, c'est l'émotion très forte et assez inédite que le sujet suscite car on touche aux valeurs humaines et à l’éducation.
"Cette loi hongroise est une honte"
Lors d’un précédent échange à Bruxelles, plusieurs ministres des Affaires européennes ont rappelé à leur homologue hongrois leur volonté d'"avoir la liberté d’éduquer nos enfants comme on veut".
Une grande majorité des Etats membres, 17 mercredi soir, ont signé la lettre d’indignation initiée par le Benelux. De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a eu des mots sévères : "Cette loi hongroise est une honte. Elle va à l’encontre de toutes les valeurs fondamentales de l’Union européenne."
Mais que peut faire concrètement la Commission ? Une procédure devant la Cour prendra du temps, se désolent des parlementaires. En ouverture de la session plénière, mercredi, le président du Parlement européen, David Sassoli, a demandé l’application immédiate du nouvel instrument qui permet de couper les financements aux pays ne respectant pas les valeurs européennes.
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