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Syrie : l'UE lève, sous conditions, l'embargo sur les armes pour les rebelles

Après 12 heures de négociations, les ministres européens des Affaires étrangères, réunis lundi à Bruxelles, ont annoncé qu'ils levaient l'embargo sur les armes à destination des rebelles syriens. Des restrictions strictes ont cependant été négociées. Aucun pays n'a l'intention d'envoyer des armes "dans l'immédiat".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Une levée qui n'en est peut-être pas vraiment une. Dans
la nuit de lundi à mardi, l'UE européenne a décidé de lever l'embargo sur les
armes délivrées aux rebelles syriens. "Ce soir, l'UE a décidé de mettre fin à
l'embargo sur les armes pour l'opposition syrienne et de maintenir les autres
sanctions contre le régime syrien
", a déclaré le ministre britannique
William Hague.

Aucun pays européen n'envisage toutefois d'envoyer des armes dans les deux prochains mois. Ils ne veulent pas mettre en danger l'initative de paix russo-américaine. 

La décision a été prise
au bout de 12 heures de négociations. Une réunion qui a duré bien plus
longtemps que prévu en raison des "discussions difficiles " entre
ministres. L'Autriche et la République tchèque étaient notamment fortement
opposés à la levée de l'embargo.

Cet accord est accompagné de restrictions très strictes. "L'UE autorise les
Etats membres à délivrer des armes aux rebelles syriens sous quatre conditions
", dit un responsable européen.

Il faut que l'organisation
qui reçoit les armes soit clairement identifiée. Autrement dit, elles ne
peuvent être envoyées qu'au Conseil national syrien, (représentatif aux yeux de
la communauté internationale). Il faut que les armes
servent uniquement à la protection de la population civile. L'UE demande un suivi
logistique et opérationnel au "coup par coup ". Ces livraisons d'armes ne
peuvent pas se faire "dans l'immédiat ". Elles devront attendre la
conférence de Genève II
, qui se tiendra en juin. Une conférence à laquelle la Syrie participera. L'UE "réexaminera sa
position avant le 1er
 août " a indiqué Catherine Aston, la chef
de la diplomatie de l'UE.

Par ailleurs, les sanctions qui visent des personnalités du régime ont été prolongées pour douze mois.

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