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Ukraine : accord sur le retrait des armes lourdes de la ligne de front dans l'Est

Kiev annonce dimanche être parvenu à un accord avec les rebelles pro-russes pour commencer le retrait des armes lourdes de la ligne de front en Ukraine. Un officier supérieur rebelle confirme que ce retrait démarre dès ce dimanche.
Article rédigé par franceinfo
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  (Troupes ukrainiennes à Artemivsk © REUTERS/Gleb Garanich)

Les choses semblent avancer en Ukraine. Kiev annonce dimanche être parvenu à un accord avec les rebelles pro-russes pour commencer le retrait des armes lourdes de la ligne de front située dans l'est du pays.

Un officier supérieur rebelle confirme, annonçant que le processus va démarrer dès ce dimanche et devrait s'étaler sur deux semaines. "Le plan a été signé hier soir (...) A partir d'aujourd'hui, on a deux semaines pour retirer les armes lourdes ", a dit Edouard Bassourine, selon les propos rapportés par l'agence de presse russe Interfax.

Andriy Lissenko, porte-parole de l'armée ukrainienne, a déclaré par téléphone ne pas être en mesure dans l'immédiat de confirmer que les rebelles avaient entamé le retrait des armes lourdes.

Au lendemain d'un échange de prisonniers

Cette nouvelle, si elle se concrétise réellement, est l'un des principaux points de l'accord de paix conclu la semaine dernière à Minsk, en Biélorussie, au terme d'une rencontre entre les dirigeants ukrainien, russe, allemand et français. Ce processus de retrait des armes lourdes, conditionné à l'arrêt total des tirs sur le terrain, devait démarrer le 17 février pour s'achever vers le 3 mars, mais il n'a toujours pas commencé en raison de l'offensive rebelle sur la ville de Debaltseve que ces derniers ont pris la semaine dernière.

Samedi l'armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes avaient déjà procédé à l'échange de plusieurs dizaines de prisonniers dans l'est du pays.

Ces initiatives relancent les espoirs de paix, mais la prudence reste de mise. A Kiev, Sébastien Gobert

Craintes pour Marioupol, nouveaux convois pro-russes ?

La prudence reste de mise et beaucoup en Ukraine craignaient une nouvelle offensive séparatiste, cette fois sur le port de Marioupol, dernière grande ville de l'Est située dans le sud de la ligne du front. Dimanche matin, l'agence de presse Reuters indique que de nouveaux convois blindés sont entrés de Russie en Ukraine près de Novoazovsk, à l'est de Marioupol, selon l'armée ukrainienne, et que les rebelles pro-russes poursuivent leurs attaques contre les forces ukrainiennes dans cette zone.

Explosion à Kharkiv

Dans le même temps, trois personnes ont trouvé la mort dimanche lors d'une explosion à Kharkiv, à l'est de l'Ukraine. Dix autres ont été blessées. Cette explosion est survenue au cours d'une marche patriotique, dans cette ville située à 200 km de la zone de combats entre rebelles pro-russes et forces ukrainiennes. La police estime qu'il s'agit d'un "attentat terroriste ", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié sur son site.

Ce dimanche, cela fait exactement un an que le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a été renversé, sous la pression de manifestants à Kiev qui réclamaient notamment plus de démocratie. Un changement de régime qui allait précipiter l'annexion de la Crimée par la Russie et ce mouvement séparatiste armé soutenu par Moscou dans l'Est du pays... Un an après, un rasssemblement est prévu ce dimanche sur la place Maïdan à Kiev.

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