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Un béluga, soupçonné d'avoir été utilisé par la marine russe, repéré au large de la Suède

Observé pour la première fois dans les eaux norvégiennes en 2019, le cétacé portait alors un harnais muni d'un socle pour une caméra, qui avait pu lui être retiré.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un béluga portant un harnais repéré au large de la région arctique du Finnmark, dans le Grand nord norvégien, le 26 avril 2019. (JORGEN REE WIIG / NTB SCANPIX / NORWEGIAN DIRECTORATE OF FISHERIES / AFP)

Un béluga découvert en 2019 coiffé d'un étrange harnais, ce qui lui a valu des suspicions d'avoir été utilisé par la marine russe, se trouve actuellement sur la côte ouest de la Suède, a rapporté dimanche 28 mai une ONG suivant ses déplacements, OneWhale. Après avoir été vu ces derniers jours dans le fjord d'Oslo (Norvège), le cétacé a été observé plus au sud de la mer du Nord, à Hunnebostrand (Suède) a annoncé à l'AFP Sebastian Strand, un responsable de OneWhale.

Le cétacé avait été vu pour la première fois en avril 2019 dans le Grand nord norvégien. Les biologistes qui l'avaient approché avaient réussi à lui enlever le harnais fixé autour de sa tête. Celui-ci était équipé d'un socle pour une petite caméra, avec le texte "Equipment St. Petersburg" imprimé en anglais sur les lanières en plastique.

Le directorat norvégien des pêches avait émis l'hypothèse que le béluga s'était échappé d'un enclos, et qu'il avait été entraîné par la marine russe. Moscou n'a jamais officiellement commenté cette théorie.

L'animal nage vers le sud depuis plusieurs mois

Les bélugas vivent traditionnellement beaucoup plus au nord, près du Groenland, ou dans les eaux de l'Arctique russe ou norvégien. La mer de Barents et l'Atlantique nord sont des zones stratégiques pour les marines occidentales et russes, qui y déploient leurs sous-marins.

"Nous ne savons pas pourquoi il se déplace si vite en ce moment", d'autant qu'"il s'éloigne de son environnement naturel", a souligné Sebastian Strand. L'animal avait passé trois ans à descendre lentement du nord de la Norvège. Il fonce depuis plusieurs mois vers le sud, pour une raison inexpliquée. "Ce pourrait être les hormones qui le poussent à trouver un partenaire, avance le biologiste. Ou la solitude, les bélugas étant très sociaux, il pourrait être en train d'en chercher d'autres."

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