Un retraité se suicide devant le Parlement grec
"J'ai des dettes, je n'en peux plus ". Voilà ce qu'aurait dit le pharmacien avant de se tirer une balle dans la tête.
Toujours selon des témoins, l'homme a aussi crié : "je ne veux pas laisser mes dettes à mes enfants ".
Une note retrouvée dans une poche de son manteau met en cause la classe politique et les milieux financiers. "Je préfère choisir une fin digne, plutôt que fouiller dans les poubelles à la recherche de ma subsistance ", a écrit le retraité.
Quelques heures après sa mort, des anonymes ont déposé des bougies, des fleurs et des notes manuscrites sur les lieux du
suicide, place Syntagma. "Qui sera le prochain? ", pouvait-on lire sur un billet.
"C'est une tragédie humaine ", a dit le porte-parole du gouvernement, Pantelis Kapsis. "Voilà ce à quoi nous sommes réduits. Pense-t-on vraiment qu'un retraité peut vivre avec 300 euros par mois ? ", s'interroge Maria Parashou, 54 ans, venue sur la place rendre hommage au disparu.
Selon les dernières statistiques, le taux de suicide a bondi de 18% en 2010 en Grèce par rapport à l'année précédente et en 2011, le nombre de personnes qui se sont donné la mort à Athènes a augmenté de 25%.
A l'image de ses voisins du Sud, la Grèce affiche toutefois un taux de suicide beaucoup plus bas que les pays du nord de l'Europe. En 2009, le taux de mort par suicide y était de 3 sur 100.000 habitants, moins du tiers de la moyenne européenne, selon l'institut européen Eurostat.
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