Une grève générale paralyse la Belgique
C’est le premier mouvement de cette ampleur depuis 1993. Les trois principaux syndicats belges n’avaient pas appelé à une journée de grève générale depuis 19 ans. Les cheminots ont lancé le mouvement hier soir : l’ensemble de la circulation, y compris internationale (Thalys et Eurostar) est à l’arrêt et le restera toute la journée. Aucun métro, tramway ni bus ne circule à Bruxelles. Seul le trafic aérien reste proche de la normale dans la capitale belge, mais l’aéroport de Charleroi est fermé.
Le secteur privé est aussi concerné : de nombreux magasins ont baissé
leurs rideaux. La production est à l'arrêt dans les usines d'Audi et
Volvo.
Les syndicats belges dénoncent le projet du gouvernement de relever l'âge de départ à la retraite et d'économiser au total 11,3 milliards d'euros, dans le but de ramener le déficit public sous les 3% du PIB.
Jour de sommet européen
La plupart des écoles sont fermées. De très nombreux postiers n’ont pas pris leur service aujourd’hui. C’est aussi le cas des dockers du port d'Anvers, l'un des plus importants d'Europe. En plus des piquets de grève, de nombreuses opérations de blocages de routes et d’autoroutes sont organisées un peu partout dans le pays.
La circulation routière est peu chargée aujourd’hui, une grande partie des Belges qui ne font pas grève ont pris une journée de congé. Les syndicats n’ont pas choisi la date d’aujourd’hui au hasard : un sommet des dirigeants européens est prévu cet après-midi à Bruxelles. Il sera consacré "à la croissance et à l'emploi".
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