Au Parlement européen à Strasbourg, Viktor Orban en terrain hostile pour son oral devant les députés
Après sa conférence de presse, mardi 8 octobre, au Parlement européen à Strasbourg, Viktor Orban a rendez-vous avec les eurodéputés réunis en séance plénière mercredi matin. Selon l’agenda officiel, comme le veut la tradition pour un pays qui assure la présidente tournante du Conseil de l’Union européenne, il est censé détailler le programme de sa présidence hongroise, que le pays occupe depuis le 1er juillet et jusqu'au 31 décembre.
Mais ce sera surtout, pour le Premier ministre hongrois, l’occasion de cultiver son image de champion des droites nationalistes européennes face à la majorité des groupes politiques qui lui sont clairement hostiles.
Remise en cause de l’État de droit, refoulement de migrants aux frontières de la Hongrie... Ce ne sont pas les sujets d’interpellation qui manquent. Les députés écologistes, à l’image de Majdouline Sbai, se montrent particulièrement remontés contre Viktor Orban. "Au nom des victimes de ces discours haineux qui reviennent sur nos droits fondamentaux ou qui propagent les discriminations et le racisme dans nos sociétés, on ne peut pas banaliser la venue de Viktor Orban", estime-t-elle.
Orban pourrait être galvanisé par les critiques
Le Hongrois appelle par ailleurs à un cessez-le-feu rapide en Ukraine, alors que l’Union cherche au contraire à soutenir l’effort de guerre contre la Russie. "Orban représente tout ce qui nuit à notre Union, il travaille pour le compte des intérêts russes et chinois", tacle Iratxe Garcia Perez, présidente du groupe socialiste au Parlement européen.
"Il doit savoir qu'il y a une grande majorité européenne qui veut défendre les valeurs de notre Union."
Iratxe Garcia Perez, présidente du groupe socialiste au Parlement européenà franceinfo
Des critiques qui risquent de galvaniser Viktor Orban face à ses détracteurs, selon l’eurodéputé centriste Pascal Canfin. "Le genre d'Orban ne va certainement pas être d'arrondir les angles, prévient-il, mais au contraire, d'en rajouter, de façon à créer un moment de tension avec l'Union européenne, parce que je pense que dans son opinion publique, c'est ce qu'il cherche."
Face à l’adversité, Viktor Orban pourra au moins compter sur le soutien des députés de droite nationaliste comme lui, qui pèsent désormais pour plus d’un quart dans l’hémicycle européen.
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